Présentant ces deux confédérations syndicales comme les seules signataires officielles du préavis ayant abouti à la signature, le 22 janvier, d’un protocole d’accord censé suspendre la menace de débrayage, le gouvernement considère comme illégal et non justifié le mouvement de grève générale en cours dans le secteur privé et parapublic. Dans un communiqué rendu public dans la nuit du 23 au 24 janvier, les autorités invitent les travailleurs à reprendre leurs activités professionnelles en attendant la reprise des négociations.

Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, porte-parole du gouvernement, invitant les grévistes à reprendre le travail. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Une quinzaine de syndicats du secteur privé et parapublic sont entrés en grève générale jeudi après avoir constaté le silence du gouvernement à la suite du dépôt de leur préavis une semaine plus tôt. Seulement, leur mouvement d’ampleur nationale est jugé illégal et non justifié par le gouvernement, dont le communiqué lu dans la nuit du 23 au 24 janvier par son porte-parole relève que seules la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) et la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) sont reconnues comme signataires officielles du préavis de grève relatif au projet de réforme du Code du travail.

Or, au terme d’une réunion avec le ministre de la Fonction publique, ces deux confédérations ont convenu, le 22 janvier, d’un accord avec le gouvernement, censé suspendre le préavis de grève et l’ouverture d’une plénière sur la réforme du Code du travail avec l’ensemble des parties. Par conséquent, le gouvernement sans délai.

Mieux, tout en invitant les travailleurs à reprendre leurs différentes activités professionnelles, le gouvernement accuse les grévistes d’avoir violé les dispositions de l’article 345, alinéa 2, du Code du travail. «Le préavis dont il s’agit a été notifié au Premier ministre à tort, en ce que cette autorité n’a pas la qualité de chef d’entreprise ou d’établissement pour recevoir de telles significations», a justifié Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, qui n’a pas manqué de rappeler la volonté des autorités gabonaises d’apaiser le climat social.

Lançant leur mouvement qui est censé courir jusqu’au 27 janvier prochain, la quinzaine d’organisation actuellement en grève a dit ne pas se reconnaître dans le protocole d’accord signé le 22 janvier par la Cosyga et la CGSL.

 
GR
 

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