Le président de l'Assemblée, Raimundo Pereira prêtant serment le 3 mars 2009 comme chef de l'Etat par intérim, après la disparition de l'ancien président Joao Bernardo Viera

Alors que la Guinée-Bissau entame un deuil de sept jours, une partie de l’opposition refuse que Raimundo Pereira, le président de l’Assemblée nationale, assure l’intérim du président Malam Bacaï Sanha, décédé hier à Paris. Elle affirme qu’il pourrait empêcher l’enquête sur l’assassinat en 2009 du président Viera.

En refusant que le président de l’Assemblée nationale Raimundo Pereira assure l’intérim du défunt président Malam Bacaï Sanha comme le veut la Constitution, l’opposition dit ne pas cautionner une personnalité qui dans ses fonctions de président intérimaire pourrait empêcher la justice de faire son travail.

Le Parquet gère en ce moment d’épineux dossiers tels l’assassinat en 2009 d’hommes politiques dont l’ancien président Joao Bernardo Viera, et le problème de trafic de drogue dans lequel plusieurs officiers et hautes personnalités de l’administration publique sont impliqués.

Raimundo Pereira est déjà dans le fauteuil présidentiel depuis que le président Bacaï a été évacué à Paris fin novembre. C’est de son bureau de l’Assemblée nationale qu’il gère les affaires courantes de l’Etat avant d’être installé au palais présidentiel une fois officiellement investi.

Aura-t-il les moyens en si peu de temps, -60 jours-, d’organiser un scrutin présidentiel fiable et accepté par tous ? Paris et Washington ont déjà demandé que les élections se fassent dans les délais prévus par la Constitution.

 
GR
 

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