Hospitalité, biodiversité et mémoire : quand Imunga Ivanga raconte le Gabon à Johannesburg

Sous les ors de Johannesburg, le directeur général de l’AGATOUR, Léon Imunga Ivanga, a saisi l’occasion du vol inaugural Libreville-Johannesburg de FlyGabon pour dresser un tableau éclatant du potentiel touristique gabonais. Entre mémoire intime, inventaire scientifique et plaidoyer culturel, son discours a pris les allures d’une ode à un pays «naturellement unique», que le monde gagnerait à découvrir.

Sous les projecteurs de Johannesburg, Léon Imunga Ivanga a livré un vibrant plaidoyer pour un Gabon “naturellement unique”, terre d’hospitalité et d’émerveillement. © GabonReview-Yann OB (montage)
Le 5 septembre 2025, dans une salle prestigieuse de l’aéroport international Oliver Reginald Tambo de Johannesburg, devant un parterre de partenaires sud-africains, de diplomates, de dirigeants d’entreprises, de responsables institutionnels, mais aussi d’artistes, de figures culturelles et d’influenceurs, Léon Imunga Ivanga, directeur général de l’AGATOUR, a marqué les esprits lors de la cérémonie officielle du vol inaugural Libreville-Johannesburg de FlyGabon. Son discours fut à la fois manifeste et révélation.
À l’entame, il a choisi la voie de l’intime et de la mémoire : « Je voudrais évoquer ici un souvenir d’une de mes grands-mères. Autrefois, sur notre littoral, accueillir un voyageur relevait d’un véritable art. On l’invitait à s’asseoir, on engageait la conversation avec chaleur, et un enfant lui apportait quelques morceaux de canne à sucre, découpés finement ». Ce détail, en apparence banal, révèle, selon lui, «un rituel d’hospitalité». En rappelant que «nous portons en nous une culture de l’accueil, profondément enracinée», il a replacé la question touristique dans une perspective anthropologique et identitaire.
Puis, dans un registre quasi encyclopédique, le patron de l’AGATOUR a dressé l’inventaire des richesses nationales. «Notre pays est situé dans la côte-ouest de la région d’Afrique centrale, il possède une superficie de 267 667 km²… sa surface maritime longue de 265 000 km² avec 915 km de littoral quasi vierge, est tout aussi importante que sa surface continentale», a-t-il rappelé. Les chiffres se sont succédés avec force : «19 000 baleines à bosses transitent par notre bande côtière… 95 000 éléphants de forêt ont été recensés… les gorilles de forêts, il y en a 100 000».
Le discours a pris des accents de révélation scientifique lorsque Léon Imunga Ivanga a évoqué «des organismes primitifs, les plus anciens jamais observés dans le monde», datant de 2,1 milliards d’années, ainsi qu’«un réacteur nucléaire que l’on appelle la pile d’Oklo». L’effet a été saisissant: le Gabon n’a pas seulement été présenté comme une destination touristique, mais aussi comme un conservatoire universel de la vie et de la mémoire terrestre.
Avec une ampleur égale, il a insisté sur «une richesse culturelle extraordinaire encore préservée, avec des rites anciens tels que le Bwiti, le Ndjobi, le Mvet» et sur des lieux mémoriels tels que «l’île Samory… le bagne de Ndjolé… la croix de Lorraine de Mayumba». Enfin, Léon Imunga Ivanga a conclu en rappelant que le Gabon disposait aussi «d’une gastronomie parmi les plus riches et les plus délicates d’Afrique».
En refermant son intervention, il a lancé une invitation solennelle : «Le Gabon, naturellement unique, est [un] pays connu méconnu dont les trésors touristiques restent encore à découvrir et c’est à cela que nous vous invitons ».
Le discours du directeur général de l’AGATOUR a marqué par sa capacité à relier l’intime et l’universel. En partant d’une assiette de canne à sucre, Imunga Ivang a construit un récit embrassant l’écologie, la science, la culture et la mémoire historique. Il a démontré que le tourisme gabonais ne se limite pas à vendre des paysages, mais qu’il peut s’ériger en récit national, en levier de puissance douce et en diplomatie culturelle. En associant chiffres spectaculaires et images sensibles, il a donné au Gabon une stature de destination incontournable.

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