Confiné à une utilisation initiatique au Gabon, l’Iboga, souvent appelé «Bois Sacré», poursuit sa révolution médicinale, scientifique et économique en Occident, sans retombées concrètes et économiques pour le peuple gabonais et sans que les dirigeants du pays ne songent à en tirer profit. Le leader de IDRC-Africa en a le blues.

L’Iboga poursuit sa révolution dans le monde, aux yeux et à la barbe des autorités gabonaises. (Résultats Google Images sur les mots-clés ‘’Iboga business’’) © Gabonreview/ Capture d’écran

 

Alors que les autorités gabonaises tâtonnent sur la définition d’un cadre juridique pour la valorisation et la commercialisation de la Tabernante Iboga, des firmes pharmaceutiques occidentales se servent de cette ressource génétique dans le développement des médicaments contre les crises des opioïdes et lèvent des fonds pour des recherches approfondies.

De l’argent à se faire

La dernière prouesse en date est la levée de 24 millions de dollars (environ 13,9 milliards de francs CFA) sur le marché financier américain et l’entrée en bourse de la société Mind Medicine (MindMed), Inc, par le biais d’une prise de contrôle inversée de Broadway Gold Mining sur le NEO Exchange, basé à Toronto. Ce tour de financement servira selon le co-fondateur de la startup, JR Rahn, à développer ce qu’il espère devenir «l’antibiotique pour la dépendance», basé sur un dérivé non hallucinogène de l’ibogaïne, un composé psychoactif utilisé depuis plus de 50 ans pour traiter la dépendance.

«Ce jour marque un grand pas en avant dans notre capacité à accéder à davantage de capital institutionnel pour financer nos essais cliniques révolutionnaires et notre mission consistant à établir le pipeline le plus convaincant de médicaments inspirés des psychédéliques. NEO a tracé une route claire et efficace pour une inscription au tableau principal de sa place boursière de qualité institutionnelle. Les médicaments psychédéliques offrent une possibilité de s’attaquer à d’importants problèmes sociétaux, comme la crise des opioïdes, et la cotation publique de MindMed pourrait contribuer à accélérer la découverte d’une cure», a déclaré JR Rahn, relayé par le Wall Street journal.

Interpellation des dirigeants du Gabon

Pour le coordonnateur de l’ONG Initiative développement recherches conseils africa (IDRC-Africa) Hervé Omva, cette réussite américaine devrait interpeller les dirigeants du Gabon, à s’investir réellement pour dépénaliser les vraies choses, à mettre en place un programme sérieux sur les opportunités pour le Gabon de commercialiser l’iboga à l’international, la domestication de cette plante étant désormais réelle.

«C’est une preuve que nos dirigeants n’ont pas une connaissance des réalités de notre pays. Parce que s’ils étaient conscients des réalités, du potentiel économique de notre pays, on ne serait pas à trainer pour discuter sur la valorisation économique de l’Iboga. Cette entreprise ne travaille pas sur l’Iboga naturel, mais sur de l’Iboga synthétique», a indiqué Hervé Omva.

MindMed développe des médicaments dérivés des psychédéliques en vue de répondre à d’importants besoins médicaux non comblés. Actuellement, il prépare 18-MC, son principal programme de développement de médicaments, pour un essai clinique de Phase 2, dont le démarrage est prévu au quatrième trimestre 2020. 18-MC est un candidat médicament sans effet hallucinogène basé sur la substance psychédélique ibogaïne qui, dans le cadre d’études précliniques approfondies, s’est avéré prometteur pour aider à réduire les addictions.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Mored dit :

    Qu’ils synthétisent même leurs drogues ou leur corps… tout ce qu’ils veulent, mais ils ne remplaceront pas le véritable bois sacré de chez nous. Cela dis, c’est terriblement affligeant de voir le manque cruel de volonté de nos dirigeants de se concentrer, jeter un regard sérieux sur le potentiel de iboga du point de vu thérapeutique, médicinal et commercial.

    C’est de chez nous, on a tout les droit dessus, nous pouvons être les leaders dans le traitement des drogues durs etc… via la recherche et l’utilisation des propriétés spéciales (outre spirituelles) de l’Iboga au monde.

    Comment peut on aussi autant négliger ce trésor, ne pas l’exploiter pleinement, aider le monde entier, et gagner vraiment quelque chose dessus (pour davantage pousser les recherche etc…).

    Pétition, bruits… peu importe mais faisons quelque chose pour que cette situation change, si non on aura que nos yeux pour pleurer… encore une fois.

  2. La vipère dit :

    Voici les problématiques auxquelles un gouvernement compétent et des députés et sénateurs sérieux devraient traiter au lieu de dépénaliser la zoophilie, pederastie, lesbiennes, pédophilie, etc.

  3. Mr SOGOUE dit :

    Tout ce qui relève du sacré reste sacré…
    Aborder une plante de manière thérapeutique n’est pas une offense. Mais transgresser sa valeur cosmique, ou encore la vendre comme du pain de mess est regrettable. »La vertu respecte ceux qui la respecte ».
    Vous ne l’emmenez nulle part, contrairement à ce que l’ont pense. C’est t-elle qui mène… Elle est en voie prévu par la prophétie de la Haute Science oculte Africaine. Ce qui semble être du profit, serai en faite la clé même de voûte qui sele déjà le sort des dites puissances mondial. Mais l’histoire retient une seule et unique puissance, c’elle qui incarne la nuit dépuis toujours.

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