Impayés de salaire : Gladys Mengue Nzue opte pour la grève de la faim
Réclamant douze mois de salaire impayés au Conseil départemental de Bendjé (CDB), Gladys Mengue Nzue, a décidé d’entamer une grève de la faim avec sa fille malade depuis trois semaines.
Gladys Mengue Nzue. © GabonreviewLe Conseil départemental de Bendjé. © Gabonreview
Les élèves de l’école publique d’Okoumi-Kassa au lac Avanga, dans le Canton Ogooué, ne pourraient plus revoir leur chargée de cours Gladys Mengue Nzue. L’enseignante se plaint d’accumuler 12 mois de salaires impayés et ne compte pas regagner son poste si sa situation financière et administrative ne s’améliore pas. Pour se faire entendre, elle a décidé d’entamer un mouvement de grève de la faim aux abords du Conseil départemental de Bendjé (CDB) dans la province de l’Ogooué-Maritime, avec sa fille malade depuis trois semaines.
Affectée à l’école publique d’Okoumi-Kassa, elle réclame en plus du salaire, la signature d’un contrat de travail puisque disposant d’une attestation d’affectation ainsi que d’une attestation de présence au poste. «Je suis victime il me semble, de discrimination à tous les sens du terme. J’ai été affectée à l’école d’Okoumi-Kassa depuis 2018 et à ce jour je n’ai perçu aucun salaire. Je n’ai pas de contrat de travail, ni de primes. Je travaille et voyage en prenant des risques énormes», a déclaré Gladys Mengue Nzue.
L’enseignante qui affirme avoir sollicité l’aide de certaines autorités dont le préfet de Bendjé, dit ne rien comprendre à sa situation d’autant plus qu’en retour, elle aurait été battue par le deuxième vice-président du CDB. «Je me suis faite frappée au sens propre du mot par Émile Moundziengou le deuxième Vice-Président de Bendjé», a-t-elle soutenu. «Et c’est lui qui a introduit mon dossier ici. Il m’a porté main sauvagement. J’ai porté plainte mais ça traine. C’est les choses du Gabon on va faire comment», a-t-elle ajouté.
Le 6 novembre, un entretien a eu lieu entre elle et le chef du personnel afin de trouver une solution mais la rencontre n’a pas été concluante. «Il se justifie en me disant que je n’ai aucun document légal ici et qu’il n’y a rien à faire pour moi», a fait savoir Gladys M.N. «J’ai une fille malade et aujourd’hui je vis chez les copines. J’ai mal», a-t-elle déclaré se sentant lésée. Selon elle, tous les services compétents la Préfecture de ce département, l’Inspection spécial du travail tout comme le gouvernorat de la province de l’Ogooué-Maritime, ont été interpellés mais tous l’ont renvoyé vers l’institution départementale où les portes d’accès lui sont interdites.
A la rue avec sa fille atteinte de «bilharziose», sans argent ni nourriture, elle ne sait plus à quels saints se vouer mais espère avoir le soutien des autorités compétentes. Pour leur part, les responsables du CDB refusent de s’exprimer sur la question.
3 Commentaires
Mais ne peux t’on rien faire pour cette pauvre femme et sa fille?? Une enseignante travailleuse honnête qui s’occupe de l’éducation scolaire de nos enfants ! Vraiment ?? des coups ? c’est tout ce qu’elle mérite ??!! ça me désole .. :((
DECENIE DE LA FEMME !!!
Bjr. Je voudrais quand même savoir. Signer un contrat de travail en tant que fonctionnaire c’st quand même incongrue. Quelle est réellement son statut? 12 mois d’arriérés de salaire est elle en attente d’un poste budgétaire, si c’est le cas quelle promotion? Et puis voila qu’une « autorité » porte main sur elle et cette dernière se main automatiquement dans la résignation. Tout en condamnant le problème dans le fonds moi je préfère attendre des infos complémentaires pour mieux juger et proposer des solutions. Amen.