Le ministre des Eaux et Forêts s’est attiré les foudres du coordonnateur général de l’ONG IRDC-Africa après un tweet osé, le 24 novembre. Pour Lee White, le Gabon gagnerait à développer l’industrie forestière et être dépendant des importations alimentaires, plutôt que développer l’agriculture, dont Hervé Omva est un fervent promoteur.

Lee White et Hervé Omva ont exprimé sur Tweeter, le 24 novembre 2021, leurs positions tranchées sur la priorité entre l’industrie forestière et l’agriculture. © Montage I Gabonreview

 

Apôtre du secteur Forêt-bois, le ministre des Eaux et Forêts nourrit l’ambition démesurée de créer 200 000 emplois dans ce secteur stratégique à l’horizon 2030. Pour Lee White, l’industrie du bois est donc meilleure que l’agriculture en termes de création d’emplois, à court et moyen terme. «On voit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) qu’on vise à multiplier les emplois et l’économie forestière par 10 à travers ma transformation. L’agriculture est très importante, mais va prendre plus de temps que l’industrie forestière à se développer», a tweeté Lee White le 24 novembre.

Un tweet peu apprécié par le coordonnateur général de l’ONG IRDC-Africa, qui lui a adressé une réponse appropriée qui tombe sous le sens. «Si nous perdons la forêt du bassin du Congo, nous perdrons ses précipitations pluvieuses. Cela signifie que nous perdrons l’agriculture dans le Sahel et que vous aurez 100 millions de Nigérians qui chercheront un nouvel habitat, et vous perdrez le Nil bleu», a réagi Hervé Omva. Pour Lee White, en gros, le Gabon gagnerait à développer l’industrie forestière et être dépendant des importations alimentaires, plutôt que développer l’agriculture.

Hervé Omva a ainsi ouvert la voie à nombre de réactions incendiaires sur le tweet du ministre des Eaux et Forêts. Sentant l’orage arriver, Lee White a vite fait de calmer le jeu avec un nouveau tweet, en réponse à celui d’Hervé Omva : «Me critiquer pour les choses que j’ai dites, pas les choses qu’on dit que j’ai dit». En tout cas, son collègue en charge de l’Agriculture appréciera les sens et la portée de son premier tweet.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Nous avions été élevés et nourris par les plantations de nos parents. Nous n’avons pas grandi avec le fromage à la bouche. Si nous devions éviter que le baton de manioc qui traverse les frontières du Cameroun et/ou du Congo nous soit facturé à 2500 fcfa alors nous devons continuer à faire de l’agriculture et à soutenir les populations qui le font aujourd’hui.

  2. actu dit :

    Voila la difference entre un Gabonais(OMVA) qui est au fait de la misère de son peuple(qui ne mange pas a sa faim) et un etranger qui n’est la que pour son business(Lee White).

    Quand on sait que Sylvia Bongo s’est offusquee de voir les jeunes gabonais aller fouiller les poubelles de Mindoumbet.
    Pourquoi ne conseille t-elle pas a son ministre importee que le developpement de l’agriculture est prioritaire au Gabon ou les populations fouillent des poubelles? plutot que de detruire nos forets?

    Le masque de cet arrogant ministre des eaux et forets va bientot tombe et vous verrez qui il est en realite, wait and see…

  3. momo dit :

    Article bâclé comme d’habitude. Aucune analyse profonde de cette situation si n’est révéler les faits

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. C’est bien de critiquer mais c’est aussi bien de proposer des solutions. Si l’article est bâclé à quel niveau l’est il ? Amen.

  5. le nouveau dit :

    Pas besoin de se déchirer
    La solution est bien sur dans ces deux secteurs et nous avons largement la place de
    – développer une forêt:poumon du monde, génératrice de CO2, de produits ligneux à transformer et lieux de tourisme animalier entre autres
    – développer une agriculture propre et permettant le développement des communautés
    Sur ces deux secteurs beaucoup reste à faire et on pourrait suivre avec intérêt les progrès des deux ministères dans ce sens …
    et non spas s’invectiver stérilement.
    Lee White a mis la barre très haut, qu’il explicite son projet et qu’on le suive de près sur ses progrès
    Idem pour le ministère de l’ Agriculture : une fiche de route publique et un arbitrage public

  6. herve Dumont dit :

    L’agriculture est quasi-inexistante au Gabon, les potentiels sont énormes, café, manioc; banane, élevage ovin, bovin….le potentiel d’emploi est gigantesque..
    pourquoi rien n’est fait ???

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