Secteur dynamique, non négligeable pour l’économie gabonaise, le numérique est devenu un vivier pour le développement des compétences et de l’innovation au Gabon. Pour lui permettre d’impacter davantage l’évolution des populations et du pays, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a présidé jeudi 1er février une séance de travail consacré aux infrastructures numériques, notamment en prévision du nouveau câble dénommé 2Africa, le plus grand projet de câble sous-marin au monde. Un outil devant accroître l’offre des services dans ce secteur, puisque conçu pour améliorer la résilience et maximiser la performance. 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, présidant la séance avec les membres du gouvernement. © Com. Primature

 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a présidé, le 1er février, à Libreville, une séance de travail relative aux infrastructures numériques au Gabon. Favoriser la pénétration du numérique et être à l’avant-garde de ce secteur au niveau régional, telle est l’ambition qu’affiche le gouvernement gabonais. La rencontre de l’Immeuble du 2-Décembre en présence de plusieurs ministres a donc permis d’évaluer les projets engagés et mis en œuvre, de voir les perspectives notamment dans le secteur des infrastructures numériques. 

Au Gabon, le taux de pénétration d’Internet, en 1019, se situait autour de 115% (en majorité via des terminaux mobiles), tandis que le taux de pénétration du mobile était de 165%, soit presque 3 millions de lignes mobiles actives en 2019, selon un rapport de l’Agence de régulation des communications et des postes (Arcep). Les autorités souhaitent donc faire en sorte que ces acquis se consolident et le chef du gouvernement a réuni ce beau monde pour leur rappeler que ce secteur du numérique est un levier de croissance important pour l’économie gabonaise. Ce, d’autant plus que le marché des télécommunications du Gabon est désormais caractérisé par la connexion des principaux centres urbains à la technologie 3G/4G. 

Toute chose impliquant que «les infrastructures numériques sont un enjeu de gouvernance et de souveraineté». Plus que par le passé, l’accès à internet connaîtra une intensification avec la pose d’un nouveau câble dénommé 2Africa, le plus grand projet de câble sous-marin au monde. Le consortium chargé du déploiement de ce vaste projet étant composé d’opérateurs télécom de China Mobile International, Bayobab (anciennement MTN Global Connect), Orange, Center 3 (anciennement stc), Telecom Egypt et Vodafone et WIOCC. 

Depuis 2023, il a déjà permis de relier 33 pays. Long de 37 000 km, 2Africa permettra de connecter l’Europe (vers l’est, via l’Égypte), le Moyen-Orient (via l’Arabie saoudite) et 21 points d’atterrissement dans 16 pays d’Afrique. Il connectera, à partir de cette année, 3 milliards de personnes à travers l’Afrique, l’Europe et l’Asie. 

Pour le chef du gouvernement, l’atteinte des objectifs exige que les différents acteurs (les opérateurs mobiles, la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin) -bras séculier de l’état dans le numérique-) et l’Arcep, le régulateur, s’accordent sur un certain nombre de principes que semblent ignorer certaines parties prenantes. 

«Elles sont du domaine de la souveraineté nationale dans l’exploitation et l’utilisation des infrastructures numériques, du respect de la loi, de la pratique de la concurrence, de la sécurité. Car, notre pays doit maîtriser son cyber espace. Il faut donc que chaque acteur joue pleinement son rôle conformément à la volonté des plus hautes autorités du pays», explique-t-on du côté de la Primature.

Cette assise s’est faite en présence du ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong et de celui de l’Économie numérique et des Nouvelles technologies de l’information, le général Bonjean Frédéric Mbaza, ainsi que des responsables de l’Arcep, d’Airtel Gabon, de la Spin, de l’Aninf et de Moov Africa.

 
GR
 

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