À Bitam, au nord du Gabon, le proviseur du lycée public Simon Oyono-Aba’a a été suspendu mardi de ses fonctions à titre conservatoire avant d’être interpellé par la police et gardé à vue. Il est soupçonné d’avoir entretenu une relation inappropriée avec une élève qui l’a dénoncé.

Le lieu du scandale. © Facebook/Infos Oyem

 

Depuis le mardi 5 mars, Kisito Ondo Nzogobè n’est plus le proviseur du lycée public Simon Oyono-Aba’a. Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de le suspendre de ses fonctions à titre conservatoire et de nommer comme intérimaire Antoinette Zouga Ognane, ancien censeur pédagogique au lycée d’Excellence d’Oyem. Sa tutelle invoque des dispositions du Code de déontologie (article 60 alinéa 1) et celles de la loi portant Statut particulier des fonctionnaires du secteur éducation pour justifier ses décisions.

Actuellement en garde à vue au commissariat de Bitam pour les nécessités d’enquête, l’ex-chef d’établissement est soupçonné d’avoir entretenu une relation inappropriée avec une élève en classe de première. Âgée de 27 ans, cette élève assure avoir obtenu son inscription dans ce lycée en accédant à une obligation faite par l’ex-proviseur : lui offrir des faveurs sexuelles. Il faut dire que la demoiselle est citée, à tort ou à raison, parmi les principales actrices des «placements» (prostitution via les réseaux sociaux) dans le chef-lieu du Ntem, voire en dehors. Ce serait à la suite du refus opposé par la jeune compatriote de satisfaire à nouveau la libido de «M. Kisito» que l’histoire a été rendue publique. L’ex-proviseur la menaçait de l’exclure de «son» lycée.

Règlement de compte, accusations avérées, manipulation… l’affaire fait débat sur la toile. Si certains voient M. Ondo Nzogobè comme une victime, d’autres assurent que l’intéressé serait une sorte de prédateur qui aurait sévi sur des mineures. Une manifestation d’élèves réclamant la libération du fonctionnaire a eu lieu mercredi devant le commissariat. La balle est dans le camp de la justice.

 
GR
 

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