Les jeunes des quartiers sous intégrés de Libreville, notamment ceux des PK, n’ont pas digéré l’assassinat de l’étudiant Roméo Kombila Kombila. Face à cette montée inouïe de l’insécurité, le Collectif des Leaders des PK annoncent des actions fortes.

A cause des nombreux assassinats dans les PK, le Collectifs des leaders des PK veut prendre ses responsabilités. (Photo : Enlèvement du corps de Vanessa Eyanga tuée le
27 mars 2018 au PK6). © Gabonactu.com

 

Le meurtre de Roméo Kombila Kombila créera-t-il un vrai déclic dans la lutte contre l’insécurité ? Aux petites heures du matin du 2 août, les populations riveraines de l’Hôtel Le Perchoir, situé à la lisière du PK5 et PK6, découvrent effarées une scène horrible. Un corps sans vie baignant dans une mare de sang. C’est celui de Roméo Kombila Kombila, étudiant en licence à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO), tué par un groupe de quatre jeunes braqueurs.

Choqué par ce meurtre qui n’est malheureusement pas le premier dans ces quartiers, le Collectif des Leaders des PK est monté au créneau, le 4 août, pour annoncer la création de la «Police du Mapane». Sa vocation est de traquer les «responsables de ces actes ignobles».

Sur une vidéo réalisée par cette organisation et diffusée sur les réseaux sociaux, le «Collectif appelle tous les leaders : chefs de quartiers, notables et jeunes à se mobiliser contre le phénomène d’insécurité qui gangrène chaque jour les PK». Cette force, selon le porte-parole du collectif, «veillera à la sécurité dans les Mapanes et dans les quartiers».

Face aux jeunes ayant choisi de semer le trouble dans la cité et d’attrister les familles, les Leaders des PK se veulent intransigeants. «Nous allons entrer en guerre. Vous l’avez lancé, mais nous allons vous traquer. Parce que les PK nous appartiennent à nous tous», ont-ils martelé avant d’ajouter : «ceux qui continueront ou s’amuseront à braquer, à tuer, à voler ou à violer dans les PK nous trouveront sur leur chemin».

Si ces jeunes des PK invitent les policiers ayant interpellé les présumés meurtriers de Roméo Kombila kombila à redoubler de vigilance, ils sollicitent également le soutien du gouvernement pour «casser les goudronniers», libérer les Mapanes et les quartiers de la sordide «nouvelle fiscalité» imposée par les braqueurs. Le Collectif assure que ce sont les jeunes du Mapane qui parviendront à résoudre ce problème d’insécurité. «Nous savons qui est qui, qui fait quoi …ici c’est chez nous», a indiqué le Collectif.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Tata dit :

    C’est bien dommage que les citoyens viennent à se constituer « partie police » dans un pays qui aurait des Forces de l’ordre. En l’espace de deux mois, trois étudiants sont tués, sans compter d’autres meurtres qui restent sous silence. Comment expliquer un tel déferlement de violence dans une petite nation comme le Gabon ? A qui profite ces crimes ? Quelles solutions ?
    1. Même si dans ce pays, l’on ne prend pas en considération les Chercheurs du CENAREST, mais il serait bien que l’état fasse étudier ce phénomène qui risque de provoquer des guerres de gangs, par de vrais spécialistes qui proposeraient des pistes. Car les causes peuvent être multiples. Sans rentrer dans les détails, l’oisiveté entrainant la prise d’alcool et de drogue peut être source de meurtre. Le chômage et le manque de lieux d’attractions pourrait également expliquer cela. Les années 80 ne sont pas les années 2000. Ceux qui ont 40 ans et plus comme moi peuvent comprendre l’évocation des années 80.
    2. Ces crimes profitent à qui? Un crime est-il gratuit ? NON Tous ces morts sont comme programmées d’autant que la mort par l’arme (blanche ou autre) est considéré comme mort violente. Et la symbolique de la mort violente est surtout spirituelle. Donc ces morts profitent forcément au monde des ténèbres qui ne cessent d’augmenter un peu plus dans notre pays, puisque les Gabonais eux-mêmes ne cessent de délaisser leurs spiritualités pour embrasser d’autres tel que le vaudou qui occasionne meurtre et pauvreté. Tous les pays où le culte du vaudou est fait demeurent les plus pauvres ou les pays à haut risque. Suivez mon regard…
    3. Quelles solutions ? Pourquoi le Gabon avait-t-il signé l’abolition de peine de mort en 1981 ? Il faut impérativement la remettre. Même aux USA, pays de vieille tradition républicaine, certains états l’appliquent toujours, même sous forme d’acte dissuasif. Où est passée la sécurité mobile revendiquée encore par les pourparleurs d’Agondje lors de leur dialogue ? Elle pourrait aider la PJ qui semble débordée en augmentant ses effectifs …
    L’état est-il conscient de ces actes qui conduiront inexorablement à la mise en place des milices des quartiers ? Il viendra un moment où des familles entières vont se régler des comptes entre elles, car souvent ces meurtriers une fois en prison, sortent des fois sans purger entièrement leur peine et viennent encore narguer les familles des assassinés. L’Etat gabonais réveille toi ton peuple risque de se faire justice. Je suis.

  2. violation de serment presidentiel dit :

    Ali BONGO en fermant les yeux devant l’insécurité galopante au Gabon a violé le serment qu’il avait usurpé le 10 octobre 2016.

    Il a peuplé tout le pays des crimes rituels macabres dont il se nourri le sang des gabonais, il devra dégerpir rapidement et avant la tenue des législatives.

    Les preuves sont là devant la communauté internationale :
    http://matindafrique.com/gabon-5-e-pays-le-plus-dangereux-au-monde/

  3. Ikobey dit :

    La volonté est bonne et louable. Maintenant, il faut l’organiser et se donner des règles strictes et coordonnées avec les forces publiques.
    Non au lynchage ! sinon l’arbitraire créera une situation pire que celle qui existe.

    • Giap EFFAYONG dit :

      Ikobey,va te faire foutre.Les gabonais seraient bien inspirés en constituant des groupes d’auto-défense dans chaque quartier de Libreville.Comment oses-tu parler de risque d’arbitraire lorsque les institutions de notre pays sont fondées surl’arbitraire?

  4. Le citoyen dit :

    Vraiment dommage
    La population a raison nous vivons dans l’insécurité.ces braqueurs , voleurs habitent dans nos maisons pourquoi ne pas les dénoncer?. Que font les chefs des quartiers les députés d’arrondissement? .nous savons tous que la police a changé de vocation Le braquages de taxi et clando en pleine journée au vue et au sue, et avec la complicité de leurs hiérarchie.que disent les organismes des droits de l’homme ? La gendarmerie? Rien, je pense qu’il faut odopté une stratégie rigoureuse.un braqueur ,un voleur on doit lui tuer sur la place public . Si la population adopte cette méthode ,le braquage ,le vole prendrons fin.car aux mains de leurs semblables les Policiers ils seront relâché moyennant 2000f collé.

  5. Agressions, vols et psychoses à Libreville – Le blog de Ché dit :

    […] encore celui de ce jeune homme dont les images ont inondés les réseaux sociaux. Certains habitants de quartiers ont décidé de prendre des mesures de sécurité pour assurer la protection des riverains, à cette allure, ne risque-t-on pas de voir se multiplier […]

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