Au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal), une mesure disciplinaire a amené les écailleurs à observer un bref mouvement d’humeur le 12 novembre. À l’issue d’une réunion le lendemain, ils ont reconnu leurs torts et promis d’accomplir correctement toutes leurs tâches, dont la surveillance des véhicules des clients. L’abandon de cette tâche depuis trois mois était à l’origine de la sanction.

Olga Bouanga Minko (lunette) entouré des membres de la Coopérative des écailleurs le 13 novembre. © Gabonreview

 

Le 12 novembre au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal), les écailleurs ont piqué une colère. S’ils sont vite allés en besogne ce jour-là, le lendemain à l’issue d’une rencontre avec la responsable du Capal, la direction générale de la Pêche et autres directeurs techniques, ils se sont exprimés à tête reposée. «Samedi il y a eu un malentendu», a déclaré le secrétaire général de la Coopérative des écailleurs. «Madame est arrivée, elle a demandé pourquoi il n’y a pas de surveillance de véhicules dehors, le président a répondu que ça fait trois mois qu’on a arrêté la surveillance des véhicules. Elle a demandé à ce que l’écaillage soit suspendu jusqu’à nouvel ordre. Ça nous a touchés, on était fâché», a-t-il relaté.

Au Capal, en plus de l’écaillage, ces derniers sont pour ainsi dire chargés de veiller sur les véhicules des clients y compris celles parquées à l’extérieur du site d’autant plus que là-bas, «les petits voyous des environs», surgissent souvent les jours d’affluence (vendredi, samedi et dimanche), pour casser les véhicules et se servir. «Samedi en arrivant, je constate qu’il y a deux petits gars qui voulaient défoncer un véhicule», a fait savoir la responsable du Capal. «J’ai dit que ce n’était pas sérieux et je les ai suspendus», a expliqué Olga Bouanga Minko rappelant qu’une organisation particulière avait été mise en place pour la sécurisation du matériel des clients, principalement les véhicules à l’extérieur du site.

Olga Bouanga Minko s’adressant aux écailleurs. © Gabonreview

«Après, le fait qu’il n’y avait plus de poisson au Capal, ça avait été relâché. Moi je n’avais pas constaté ça parce qu’ils n’ont pas partagé l’information», a-t-elle déclaré indiquant que tout est finalement rentré dans l’ordre. «Ce sont des enfants qui ont piqué une colère contre leur mère et après ça a débordé un tout petit peu», a-t-elle commenté indiquant que l’idée de sa démarche, était de faire preuve de «rigueur». «On a tenu une réunion pour voir comment on va réorganiser cela en impliquant tous les opérateurs y compris les mareyeuses qui bénéficient des mêmes clients qui sont garés dehors», a-t-elle dit, soulignant qu’au-delà du brouhaha du 12 novembre, le Capal était bien ouvert, y compris le service restauration.

«Seulement, elles n’ont pas pu écailler leurs gros poissons parce que les écailleurs n’étaient pas là. Les gens ont eu l’impression que tout allait mal ici. Or, il n’en était rien. Les jeunes filles qui vendent le bouillon sont un peu paresseuses», a-t-elle commenté.

 
GR
 

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