Dans un entretien accordé au journal L’Union après la 11e session extraordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), le ministre gabonais des Affaires étrangères a indiqué que l’institution n’a pas atteint son objectif principal, l’intégration économique.

Alain Claude Bilie-By-Nze. © D.R.

 

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’achemine vers la réforme institutionnelle souhaitée par les chefs d’Etat et de gouvernement. La transformation du Secrétariat général en Commission sera l’un des axes majeurs de la matérialisation de cette réforme. «Les États qui ont adopté ce nouveau Traité, prévoyant le passage du Secrétariat général à la nouvelle Commission, montrent bien leur adhésion à cette mission. La Commission va pouvoir mieux fonctionner», a déclaré au cours d’un entretien accordé au journal L’Union, le ministre gabonais des Affaires étrangères. Selon Alain-Claude Bilie-By-Nze, les domaines de compétence seront mieux définis, les ressources humaines mieux identifiées et les ressources financières mieux sécurisées. «La Commission va également avoir la mission de représenter la communauté auprès des États et institutions. Et cette Commission va avoir le grand rôle d’incarner toutes les attentes, aussi bien des autorités de la communauté que des populations», a-t-il dit.

Mais avant le passage effectif à cette Commission et à l’heure des derniers instants du Secrétariat général, Alain Claude Bilie-By-Nze note que la CEEAC a connu des succès retentissants au plan de la diplomatie sous régionale, de la prévention et règlements des conflits. Toutefois, admet-il, «elle n’a pas atteint son principal objectif». Cet objectif, a-t-il expliqué, était de favoriser une plus grande intégration régionale sur le plan économique. La réforme actuelle, a-t-il fait savoir, devrait permettre de rectifier le tir. Elle «vise précisément à remettre la CEEAC sur ces rails d’intégration régionale, intégration économique favorisée par des infrastructures, un marché commun, des échanges, de la libre circulation des biens et des personnes, des capitaux», a-t-il indiqué. Elle devrait tout aussi permettre «une plus grande intégration des peuples».

Ce déficit est dû en partie à la faible cotisation des Etats. Certains membres n’ont pas pu honorer leurs engagements durant plusieurs années, privant ainsi l’institution de plus de dix milliards de franc CFA. Alain Claude Bilie-By-Nze estime que «ce problème peut être réglé». Les mécanismes prévus par le Traité qui met en branle la réforme prévoit «la mise en place d’une taxe communautaire pour financer cette intégration», permettant ainsi de régler ce problème. «Cette taxe communautaire existe déjà. Les États ont réaffirmé pouvoir la collecter et la reverser», a-t-il affirmé. Cette disposition qui n’avait pas été prévue par le premier Traité intègre également des sanctions. Et celles-ci «seront appliquées aux États qui ne s’acquitteraient pas de leurs contributions de manière régulière et décisive. C’est pourquoi certains États ont été amenés à retirer leurs candidatures car n’étant pas à jour des contributions», a-t-il révélé. Pour lui, c’est le signe que la CEEAC est en train d’évoluer pour atteindre ses objectifs.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ikobey dit :

    ca sert à quoi ce truc ? à part nous pomper notre argent.
    L’intégration économique, la belle affaire ! mais qui y croit encore ?

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