Le climat des affaires n’est plus au beau fixe au sein de la région de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Selon le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) Étienne Giros, la région connaît des turbulences économiques, des incertitudes monétaires, l’insécurité et l’instabilité qui obèrent l’horizon des opérateurs économiques.

Le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) Etienne Giros. © D.R.

 

Les États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale doivent ardemment travailler à rétablir la confiance auprès des opérateurs économiques. Celle-ci est ciselée par la perte d’attractivité de cette région, minée par des facteurs d’incertitudes économiques.

Selon le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), Étienne Giros, dans sa tribune libre publiée sur le site Internet : www.lopinion.fr, «l’isolement progressif de l’Afrique centrale et sa perte d’attractivité constituent des défis auxquels il faut s’attaquer sans tarder» prévenant que tout ce qui fait obstacle au déploiement des entreprises est nuisible pour le développement des économies africaines, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté.

L’insécurité et l’instabilité se propagent, en République centrafricaine, mais aussi au nord et à l’ouest du Cameroun. Les entreprises implantées dans les pays de la région se plaignent du harcèlement fiscal dont elles font l’objet. Au Cameroun, l’orage gronde entre le patronat et le fisc et certains parlent même de fiscalité confiscatoire. Au Congo-Brazzaville, les arriérés de paiement minent la trésorerie des entreprises, tandis qu’au Gabon, la rupture de contrats de concessions négociés avec le secteur privé souligne la précarité du cadre juridique national.

Selon le président délégué du Cian,  «l’addition de tous ces facteurs explique les mauvaises performances des membres de la Cemac au classement Doing Business de la Banque Mondiale, qui sert bien souvent de boussole pour les investisseurs internationaux».

«Le Cian associe sa voix à tous les acteurs du secteur privé pour se mobiliser afin de reconstituer un climat favorable au développement socio-économique de cette région. Il est évidemment disponible pour participer à un dialogue apaisé visant à rétablir un climat de confiance que tous appellent de leurs vœux» indique Étienne Giros, dans sa tribune, précisant que les entreprises contribuent à réduire les inégalités sociales et apportent des solutions à la jeunesse afin d’atténuer les tensions liées à la dynamique démographique.

 
GR
 

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