Franceville, le 09 janvier 2023 : Les élèves des lycées et collèges du chef-lieu du Haut-Ogooué ont effectué une énorme marche de protestation, ce lundi, contre les problèmes de transport et la vie chère, consécutifs à l’insularisation de leur province du fait de l’interruption du trafic ferroviaire depuis le 24 décembre.

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Plusieurs centaines d’élèves de tous les établissements confondus de Franceville ont effectué une marche de protestation, ce lundi 9 janvier 2023, pour démontrer leur mécontentement contre la flambée du coût de transport et la cherté de la vie dans la province du Haut-Ogooué.

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Tôt dans la matinée, les élèves ont donc débuté leur marche et ont fait le tour de tous les établissements publics et privés, en vue de faire sortir les autres élèves dans la rue. Une marche encadrée par les forces de police pour éviter d’éventuels débordements.

Proclamant des cris de mécontentement, «On est fatigué !», «On veut les bus !», «On ne mange plus bien !»,  la marée humaine s’est d’abord rendue au gouvernorat. N’ayant pas eu gain de cause, elle a marché jusqu’à Potos.

«Nous sommes fatigués de cette situation. A cause, de la pénurie du carburant, les coûts des transports ont triplé. Du coup, nous sommes obligés de marcher jusqu’au lycée et nous arrivons souvent très en retard. Car, tant qu’élève nous ne pouvons payer 500 ou encore 1000F, le tarif, comme exigé. Alors nous avons décidé de descendre dans la rue pour nous faire entendre», a indiqué un élève.

Ce mouvement d’humeur à l’initiative des élèves de Franceville, n’est rien d’autre que l’expression d’une exacerbation générale dans la ville, voire la province, face à une situation devenue invivable pour les populations.

«On ne s’adresse pas au gouverneur, ni aux enseignants, encore moins aux transporteurs. On s’adresse à nos parents qui n’ont pas le courage de marcher alors qu’ils souffrent dans les maisons. On s’adresse aujourd’hui à notre père, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui nous a donné rendez-vous en 2023. Nous sommes en 2023 et nous sommes fatigués de cette situation. On n’arrive plus à se nourrir, à fonctionner convenablement. Nous réclamons la route. Nous réclamons un camion-citerne. Nous réclamons des bus de transport», a martelé une élève abordée durant la manifestation.

La situation a complètement paralysé la ville. Les commerces ont dû fermer. Les véhicules de transports en commun ont garé. Les populations ont donc dû marcher pour se rendre à leurs domiciles ou à leur travail. Du fait de cette situation, les cours ont été suspendus dans la province du Haut-Ogooué pour une semaine, du 09 au 15 janvier.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. messowomekewo dit :

    Voilà ce qui arrive à trop vouloir se prendre pour une république à part; ce n’est que le début…

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