Le Premier ministre de la Transition a reçu, le 29 janvier, la présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Gabon), Léontine Bibey. Accompagné du vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, du ministre du Pétrole, Marcel Abéké, Raymond Ndong Sima a réaffirmé l’engagement du gouvernement à divulguer les informations liées à l’industrie extractive au Gabon et à honorer ses engagements dans ce sens.

Le Gabon s’engage ainsi à renforcer la transparence dans la chaîne des valeurs des industries extractives. © Com. Primature

 

Le Gabon a fait son retour au sein de la famille de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) après 10 ans de suspension. Le pays avait été suspendu en 2013 pour «manque de transparence notoire». Depuis ce retour, le pays s’efforce de respecter ses engagements. D’où cette rencontre du 29 janvier entre le Premier ministre, Raymond Ndong Sima et ses collaborateurs avec la présidente de la section gabonaise de cette organisation basée à Oslo, en Norvège, Léontine Bibey.

Le dossier de l’ITIE est depuis quelque temps sur la table du gouvernement de la Transition. La présidente de l’ITIE Gabon et sa délégation ont ainsi présenté la structure dont ils ont la charge avant de présenter les préoccupations auxquelles ils font face à la tête de cette Initiative d’envergure mondiale visant à promouvoir une meilleure gouvernance dans les pays riches en ressources naturelles. 

Pour le cas du Gabon, le gouvernement avait reçu, le 10 octobre 2023, la notification de la décision n°2023-36 du Conseil d’administration de l’ITIE dans laquelle il est mentionné que «suite à la prise de pouvoir par les militaires au Gabon, le Conseil d’administration a décidé que le Gabon fera l’objet d’une surveillance active pendant une période de trois mois, se terminant le 9 janvier 2024». 

Le Conseil d’administration avait chargé le Secrétariat international de suivre de près l’engagement et les progrès du Gabon en matière d’adhésion aux principes et exigences de l’ITIE. Avec ce nouveau contexte politique marqué par une Transition au sommet de l’État, le Gabon doit donc être en capacité de prouver que les efforts faits en matière de mise en œuvre de la norme ITIE vont être poursuivis avec un paradigme politique différent. 

© Com. Primature

Il est donc important pour les partenaires au développement et pour le Secrétariat international de cette entité de savoir comment, en plus des défis de la Transition, le Gabon pourra honorer ses engagements en matière de transparence et s’assurer que l’économie nationale bénéficie bien de ces efforts.

«La principale finalité recherchée est de pouvoir expliquer comment les revenus tirés du secteur extractif bénéficient à la population gabonaise et de quelle manière les recettes tirées de ce secteur vont être mobilisés au niveau du budget de l’État», a indiqué la présidente de l’ITIE. 

Le chef du gouvernement et ses collaborateurs ont, à leur tour, donné des gages d’une transparence dans l’outil ITIE au Gabon. «C’est déjà une oreille attentive de la part des autorités. C’est un message fort pour ITIE-Gabon dans la mesure où nous avons trouvé le chef du gouvernement et ses ministres réceptifs aux problématiques qui étaient les nôtres et le satisfécit que nous avons de constater que le Gabon veut toujours poursuivre ses efforts en matière de mise en œuvre de cette norme», a poursuivi madame Bibey Léontine. 

Le Gabon s’engage ainsi à renforcer la transparence dans la chaîne des valeurs des industries extractives en se mettant d’accord sur les éléments à mettre en exergue. Le Gabon a intégré l’ITIE en 2004 avant d’être radié en 2013 et de revenir en 2021.  

 
GR
 

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