Quoi que certains en disent, l’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale l’assure : à l’heure actuelle, le Parti démocratique gabonais (PDG), conscient de ses erreurs du passé, a encore des choses à proposer pour l’amélioration du quotidien des populations. À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, ce lundi 15 septembre, il promet que ses camarades sont prêts à discuter de tout, y compris de la dépénalisation de l’homosexualité du temps où ils étaient au pouvoir.

Julien Nkoghe Bekale, ancien Premier ministre. © KJK Com

 

Il en est convaincu : le PDG continue d’incarner l’avenir du Gabon, d’autant qu’il a encore des choses à proposer en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations. À l’occasion de la Journée de la Démocratie célébrée ce lundi 15 septembre, soit deux jours avant l’ouverture officielle de la campagne électorale pour les législatives et les locales, à travers un post sur Facebook, Julien Nkoghe Bekale fait un plaidoyer pour une démocratie vivante, appelant à dépasser les clivages et à oublier les erreurs du passé. Dans son message, l’ancien Premier ministre rappelle que la démocratie ne se résume pas à des institutions, mais repose sur la participation active des citoyens : «La démocratie, c’est avant tout la possibilité donnée à chaque citoyen de s’exprimer, de se présenter et de participer au choix de l’avenir collectif.»

Or, le PDG, qui prendra part aux législatives et locales prévues le 27 septembre prochain, affiche sa volonté de contribuer à un Gabon «plus juste, plus ouvert et plus prospère», en misant sur le dialogue, la réforme et l’inclusion. Un positionnement qui pourrait redéfinir les contours du débat politique à l’approche de ces prochaines échéances électorales. L’ex-parti au pouvoir participera à ces élections «un état d’esprit renouvelé, la volonté et la détermination de corriger les insuffisances du passé».

Vers une Assemblée nationale plus ouverte avec le PDG ?

Si les élections législatives et locales qui s’annoncent marquent la fin de la transition et l’ouverture d’une nouvelle étape pour le pays, notamment pour son développement et sa gouvernance, Julien Nkoghe Bekale insiste sur la nécessité de rompre avec les logiques de positionnement personnel et les querelles partisanes. Il plaide pour un débat politique plus élevé, fondé sur les enjeux réels de la société gabonaise : «Nous voulons élever le débat et dépasser les querelles de clocher dictées par de simples ambitions de positionnement».

Pour l’ancien chef du gouvernement sous Ali Bongo Ondimba, «la prochaine Assemblée nationale doit devenir un véritable espace de débat public, et non plus un simple outil d’approbation des décisions de l’Exécutif». Aussi, affirme-t-il que «le PDG est prêt à ouvrir le débat, y compris sur des sujets de société, comme la dépénalisation de l’homosexualité ou encore les effets des réformes du Code civil sur la famille et la société gabonaise».

Des réformes structurelles et inclusives

Dans son adresse aux Gabonais, Julien Nkoghe Bekale met également en avant plusieurs propositions concrètes : la création d’un Conseil présidentiel des investissements prioritaires réunissant les plus hautes autorités du pays, le renforcement de la décentralisation, dont le PDG revendique la paternité législative, une politique agricole ambitieuse pour soutenir les producteurs locaux, la revalorisation du métier d’enseignant et la réforme des programmes scolaires et la reconnaissance constitutionnelle de la presse comme «quatrième pouvoir institutionnel».

«Notre ambition est claire : débattre, proposer et construire, avec toutes les forces politiques, des solutions adaptées aux réalités et aux valeurs de notre société», conclut-il.

 

 
GR
 

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