Journée mondiale de lutte contre le cancer : Prise en charge et état des lieux

La Journée mondiale de lutte contre le cancer a été matérialisée, le 4 février, à la Maison d’Alice de Libreville par une conférence scientifique organisée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, à travers son programme Agir contre le cancer. L’état des lieux de la maladie et les avancées dans la prise en charge au Gabon ont été au centre de cette rencontre.

Les acteurs du secteur de la santé, partie prenante de la lutte contre le cancer et des experts internationaux ont fait l’état des lieux de la maladie et les avancées dans la prise en charge au Gabon, le 4 février, à la Maison d’Alice de Libreville à l’occasion d’une conférence scientifique. Une initiative de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, à travers sa fondation et son programme Agir contre le cancer intervenant dans le cadre de la Journée internationale consacrée à la prévention, à la détection et au traitement du cancer.

Le cancer (du sein, du col de l’utérus, du colon, de la prostate…) constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue plus. Pourtant, il se soigne. Et l’intérêt de cette journée était aussi de faire prendre conscience de l’utilité d’un dépistage précoce permettant d’arriver à une guérison.

Selon le ministre de la Santé, Max Limoukou, «la Première dame a un leadership incontesté, dans notre pays, dans la lutte contre cette maladie. Elle a fait de cette lutte son cheval de bataille. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui». «Nous savons, d’une manière générale, que l’Afrique paie un lourd tribut avec 11,70%. Ce qui est énorme».

 La prise en charge de cette maladie au Gabon se fait à l’Institut de cancérologie. Selon le membre du gouvernement, il permet de faire des économies pour éviter des évacuations sanitaires. «Le grand défi est d’intensifier la sensibilisation. C’est de s’occuper de la prévention parce que si la prévention n’est pas intensifiée, on aura plus de cancers. Il est important, aujourd’hui de faire de la prévention qui est la clé pour pouvoir lutter contre cette maladie», a-t-il ajouté.

Bannir tabac et alcool

La vice-présidente de la Fondation Sylvia Bongo, Simone Mensah, a indiqué à propos de cette rencontre, qu’«il est important pour tous ceux qui sont attachés à la lutte contre le cancer au Gabon de se rencontrer, de se retrouver pour échanger, pour faire l’état des lieux du cancer au Gabon, savoir ce qui se fait en termes de prévention, en termes de traitement et également échanger les bonnes pratiques».

Les représentants des associations, les professionnels de la santé et tous les acteurs du domaine ont également participé à cette conférence centrée sur plusieurs thèmes : « La prise en charge des cancers à l’Institut de cancérologie de Libreville », «l’approche anthropologique des cancers : expériences de l’Institut de cancérologie de Libreville» ou encore «les soins palliatifs».

Le directeur de l’Institut de cancérologie de Libreville, Ernest Belembaogo, a indiqué que pour prévenir la maladie, il faut connaitre les causes. «Parmi ces causes, on sait que le tabac occupe une place importante. Par rapport aux études qui ont été faites localement, environ 15 % des élèves sont déjà des fumeurs. C’est énorme. C’est ce tabagisme pris précocement qui va faire le lit au cancer dans les années futures. Dans cette catégorie scolaire, pour ceux qui sont âgés de plus de 20 ans, cette prévalence monte à 28% en ce qui concerne le tabac. Au niveau de l’alcool, les études montrent également que la prévalence se situe autour de 15% de la population gabonaise qui prend de l’alcool», a-t-il expliqué.

Le directeur de l’Institut assure que les autres causes sont l’absence d’activités physiques. Là aussi, près de 16% environ ont une activité physique insuffisante ou n’en ont pas du tout pour ce qui concerne la population. L’obésité, la prise de poids ont une prévalence se situant autour de 18%. «Ce sont des facteurs de risque de cancer. À côté de ces grandes causes, on a d’autres causes dont les infections que ce soit le VIH, mais surtout le papillomavirus humain», a-t-il ajouté.