Le Syndicat national des magistrats gabonais (Synamag) a dénoncé, le 19 mai courant, dans le hall du palais de justice de Libreville, les dysfonctionnements qui minent l’autorité judiciaire. Appelant à l’annulation des mesures individuelles adoptées lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature, il a demandé le retrait des politiques de cette instance.

Les magistrats du Synamag sur le perron du tribunal de Libreville, le 19 mai 2016. © Gabonreview

Les magistrats du Synamag sur le perron du tribunal de Libreville, le 19 mai 2016. © Gabonreview

 

Les dernières nominations effectuées au cours de la session du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du 10 mai dernier passent très mal. Respectivement promus premier président de la Cour d’appel judiciaire, présidents de chambre à la Cour d’appel judiciaire, conseiller et chargé d’étude Sidonie Flore Ouwé, Nancy  Engadzas,  Ebang Ondo Eyi, Anouchka Mabamba Mboumba et Michel Moudouma Moudouma ont, malgré eux, mis le feu à l’appareil judiciaire.

Messages à l’entrée du tribunal. © Gabonreview

Messages à l’entrée du tribunal. © Gabonreview

Selon le Syndicat national de la magistrature (Synamag), leurs nominations contribuent à créer ou entretenir des frustrations au sein de ce corps. Ces nominations ont porté «un coup mortel à l’exemplarité et la dignité des magistrats (…) mais aussi et surtout à l’honorabilité à laquelle renvoient ces différentes fonctions», a souligné Germain Nguema Ella.

Selon le Synamag, ces mesures individuelles ont été prises en violation non seulement de la loi n° 12/94 portant statut des magistrats, mais aussi et surtout des principes fondamentaux qui organisent la profession, à l’exception notable de celle concernant Michel Moudouma Moudouma, magistrat hors hiérarchie dont la nomination au poste de charge d’étude laisse penser à une sanction déguisée. Concrètement, ces nominations ne sont pas conformes aux dispositions des articles 33 et 34 du statut des magistrats. «Nous demandons au président de la République, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature et de garant de l’indépendance de la justice, de retirer purement et simplement ces décisions qui n’honorent pas cette institution», a lancé le président du Synamag.

Pour le Synamag, le CSM serait devenu un instrument au service du politique, qui entend prendre la justice en otage afin de satisfaire certains égos et régler des comptes à certains acteurs. «Nous demandons une réflexion profonde sur le fonctionnement de la plus haute autorité judiciaire, le CSM, afin d’y écarter de manière définitive les autorités politiques qui en sont membres», a fait savoir Germain Nguema Ella, indiquant : « Le Synamag a décidé de prendre, en son âme et conscience, ses responsabilités devant le peuple gabonais au nom duquel la justice est rendue en saisissant les juridictions compétentes». Ambiance…

 

 
GR
 

25 Commentaires

  1. gabao.kool dit :

    Sidonie flore Ouwé, épouse du Camchecco Ouwé, doit foutre le camp, fin de citation.

  2. Gab241 dit :

    Bravo! Enfin! Vous vous êtes réveillé, vous n’êtes plus des biznessmans.

  3. Gaboma dit :

    A l’époque premier ministre, pendant le discours des voeux, Ndong Sima suggérait à Ali Bongo le retour aux concours pour certains postes de responsabilité dans notre administration. On comprend mieux le rejet de cette idée par celui qui par démagogie se déclare chantre de l’égalité des chances et de la méritocratie. Il veut avoir toute l’administration gabonaise sur sa botte. En effet toute l’élite de notre pays lui est redevable, à lui à son défunt père et à son parti. L’ultrapédégisation de notre administration l’a rendu peut efficace, et la nomination de tous les principaux responsables par un seul homme dont la médiocrité dans la gestion est évidente plongera davantage le service publique gabonais dans un vrai grippage. Quel gâchis.

  4. Ayant des connaissances rudimentaires concernant l’appareil judiciaire je me fie aux propos des magistrats.

    c’est donc la deuxième fois dans l’année qu’une décision de l’Exécutif, concernant le pouvoir Judiciaire, s’inscrive en parallèle par rapport à la loi. certain pourraient penser que ce n’est rien, mais c’est vraiment désolant, car des hommes qui sont sensé être des connaisseurs, voire des experts, donc avertis, passent à côté d’une loi. Ali Bongo s’est-il vraiment entouré de  » Bras cassés » ? Qui sont les « bras cassés » dans cette histoire?

    Dites moi, depuis que le PDG est au pouvoir ils sont passés à coté de combien de loi comme celle là pour faire ceux qu’ils veulent?

     » History shows how easily long term public service generates into an inheritance » Thomas Jefferson.

    lorsqu’on marche nos pieds et nos mains sont en mouvement, le pied droit, puis le pied gauche, bien qu’il soit opposés, il font en sorte que le corps avance. le PDG n’a jamais voulu que le Gabon avance, car depuis près de 50 ans, il empêche avec force l’autre pied de se poser sur le sol, mais jusqu’a quand?

  5. Michel Bouka Rabenkogo dit :

    « LA DESTITUTION D’ALI BONGO »
    Le Président de la République, Chef de l’État est le président du Conseil Supérieur de la Magistrature dans la république bananière du Gabon. Vous avez toujours cautionné cette ineptie, cette antinomie qui fait du Gabon un pays à part, une exception mondiale et unique dans la séparation des trois pouvoirs. Prouvez nous par un acte fort de repentir en appliquant, conformément à la Loi, la destitution d’Ali Bongo pour violation de l’Article 10 de la Constitution Gabonaise. NOUS OSONS CROIRE QUE CETTE GRÉVE N’EST PAS SEULEMENT UNE HUMEUR SECTORIELLE ÉGOÏSTE HABITUELLE.
    *L’Esprit Saint illumine le Gabon*
    # FIN DU THÉÂTRE #
    « Fin de la théâtralité ».

  6. thiery dit :

    bonjour vous vous limitez seulement à libreville ,savez vous que l’ustm (universite des sciences et technique de masuku ) tend vers une annee blanche?depuis le 25 fevrier il n’y a rien a l ‘ustm mais pas d’article dessus.

  7. ROSTOTATE dit :

    Si la sortie en elle même peut être vue comme une prise de conscience de l’instrumentalisation de la justice par le politique, il n’en demeure pas moins que ce n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.

    Les mêmes qui prennent les micros la journée, ce sont encore les mêmes qui cette fois-ci  »sucent » d’autres micros le soir…(suivez moi).

    La justice fait pitié au Gabon, vraiment pitié.

    Quand circule les sacs d’argent le droit ne compte plus. Quel truc pourri.

  8. Ngouss mabanga dit :

    Aujourd’hui très chers magistrats vous semblez surpris par de tels agissement…Arrêtez svp! Vous savez que c’est un imposteur qui est à la tête de l’ETAT et du CSM. Attendez vous aussi, vous faites quoi là!? la gréve du ras le bol ? mais jamais eu d’antécédent chez vous bon sens! Enfin c’est tout de même bien que vos paupières s’ouvrent aujourd’hui même un tout petit peu afin de percevoir la Grande Lumière du BON SENS et de la VRAIE JUSTICE!

  9. Un très grand notable de l'Estuaire dit :

    Pour moi Ali est le chef supprême de la magistrature, pour cela lui et lui seul a le droit de nommer qui il veut , ok ? Mais vous sortez de quel monde , avec vos commentaire bidon .

    • rien dit :

      Chef suprême de mon berche oui ouwe qui fait pratiquer des autopsie et qui tire des conclusions une heure après la mort de mboulou beka au faite ou en est l’affaire Bérenger obame ou la tentative de meurtre sur Ondo ossa ou encore les femme filmé nu du marché le chef suprême ne s’occupe pas tel gabonais ou ces procureur ne parle pas de petit problème comme ceux là monsieur estuaire vous faites vraiment pitié comme vous mangez la poulet grillé vous dites tous les jours les même bêtises

    • powè powè dit :

      Et toi tu sors de quel monde, tonneau vide ? Tu ne connais pas le statut particulier des magistrats et tu viens mettre ta bouche là dedans. Puisque ton type là est le chef suprême du Gabon, il va aussi nommer un infirmier d’Etat comme chef de service de Chirurgie pour commander les chirurgiens ou chef de service Cardiologie pour commander les cardiologues, n’est-ce pas ?

    • angazouamane dit :

      Ta résignation est vraiment pathétique ! Même au temps du parti unique il n y avait personne comme toi prétendu notable. S’il fallait te noter à chacune de tes sorties, tu aurais toujours une note notable c’est-à-dire zéro !!

    • maati dit :

      la constitution gabonaise garantie la séparation et l’indépendance des trois pouvoir à savoir:le pouvoir exécutif,législatif et judiciaire.le fait que le boa soit chef suprême de la magistrature,est une aberration dans la constitution.il faut changer cela,c’est comme si il gérait deux pouvoirs puisqu’il nomme qui il veut et donc cette avantage lui confère le droit de ne pas être jugé.la preuve on lui a intimer l’ordre de nommer les magistrats qui doivent le juger,il ne daigne s’exécuter,il s’en fout.

  10. luc4 dit :

    en espérant que les magistrats tiennent dur dans leur mouvement de gréve, parce que là, il n’y a pas d’égalité de chance.

  11. lestat dit :

    Pour une meilleur gestion de cet organe il est serai judicieux que le PR ne soit plus président comme c’est le cas en France depuis 2008, car la presence du Chef de l’Etat a la tête de cet organe enlève un peu d’impartialité dans la gestion du CSM!

  12. Omengo dit :

    C’est le résultat des multiples compromissions entretenues par ce corps, ils n’ont jamais voulu prendre leur destin en main d’autres corps essaient tant bien que mal de s’affranchir de cette tutelle trop encombrante. Dans d’autres cieux, les autres protestent mais au Gabon, la recherche effrénée de l’argent a inversé depuis lors l’échelle des valeurs, un caporal peut commander un colonel ça n’émeut personne, le président ressent le besoin de récompenser tous ceux qui sont susceptibles de rendre la justice selon le bon vouloir des dirigeants en place. La justice au Gabon nous inspire une profonde défiance, elle ne sanctionne que les pauvres, les opposants, de mémoires de citoyens les magistrats du Gabon n’ont jamais rendu une décision courageuse face aux multiples entorses de l’équipe dirigeante. Nous devons donc louer ce cris de colère c’est peu mais c’est à encourager.

  13. l'observateur dit :

    Enfin des gens des corps de métier et syndicalistes se réveillent , bravo et tous les autres syndicats publiques doivent suivre cet exemple barrer la route aux calcul politiciennes qui instrumentalisent l’état de droit
    La RTG attend quoi ? depuis que cette chaine a été prise en otage par les PDGISTES ?

  14. Raponda walker dit :

    ALI BONGO NOUS MONTRE UNE FOIS DE PLUS SON AMATEURISME ET SA STUPIDITÉ QUI NEST PLUS A PROUVER, SAUF POUR LES AVEUGLES. CE DÉMON ME REPUGNE!!

  15. Jeunes gabonais conscient dit :

    Restons lucide OK!et arrêtons de faire du fanatisme

  16. Juste en faveur du Gabon ( étudiant en droit) dit :

    Au vu de vos propos injurieux qui portent manifestement atteinte aux droits fondamentaux de M Ali Bongo ; il est juste de croire qu’ a priori tout le monde viole les textes au Gabon.Ainsi si Ali mérite le pir ; vous aussi..

  17. LIBOTA WONGO dit :

    Je ne suis pas d’accord avec vous messieurs et mesdames les magistrats. Que reprochez vous à Bongo Ondimba Ali(BOA)? Il est le président du Conseil Supérieur de la Magistrare, non? Vous êtes habitués à faire la Droiture et non le Droit, donc silence, svp. Souffrez un peu comme nous les faibles des mapanes. Si vous ne mettez pas fin à votre grève, alors je vais conseiller incessamment au Président de dépêcher la gendarmerie sur les lieux pour vous gazer et vous botter correctement.

Poster un commentaire