Justice populaire : Les évangélistes invitent le gouvernement à la célérité
Tout en estimant qu’elles auraient pu éviter les violences survenues à Libreville vendredi, des responsables d’églises réunis au sein de la Fédération libre des assemblées et ministères évangéliques du Gabon (Flam) invitent les autorités gabonaises à faire preuve de plus de célérité dans leur réaction pour prévenir les menaces contre le vivre ensemble des Gabonais.
Le révérend Louis Mbadinga, porte-parole de la Flam. © D.R.
Intervenue le 24 janvier à la suite des violences enregistrées à Libreville, la sortie de Lambert Noël Matha n’a que moyennent convaincu les hommes d’Église regroupés au sein de la Fédération libre des assemblées et ministères évangéliques du Gabon (Flam). L’organisation a dit prendre acte de la communication du ministre de l’Intérieur, mais n’a pas caché sa déception en relevant une «réaction tardive». Aussi, invite-t-elle les autorités à faire mieux «pour endiguer la situation à l’origine de la psychose qui s’est généralisée et qui a gangrené notre pays».
Par la voix de son porte-parole, révérend Louis Mbadinga, président du Centre mondial Schekina, la Flam encourage notamment le gouvernement «à matérialiser dans les plus brefs délais ses décisions prises en matière de sécurité afin de ramener la sérénité et la paix au milieu des populations apeurées et désemparées».
L’organisation suggère également que «des patrouilles permanentes sillonnent les artères de la capitale et de l’intérieur du pays afin de dissuader les éventuels fauteurs de trouble». Mais pour permettre d’en finir avec le phénomène d’enlèvements supposés d’enfants, la Flam exhorte les parents à porter plainte auprès des instances compétentes.
Déçu par «l’incapacité [du] gouvernement à rassurer les populations devant la psychose qui prévaut [et] l’insécurité qui chaque jour grandit», à la suite de la sortie de du porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le 20 janvier, le révérend Louis Mbadinga avait demandé la «démission de toute l’équipe gouvernementale». C’était à travers une nouvelle lettre ouverte au Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, publiée sur sa page Facebook, le 24 janvier.
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