Le Tribunal de Libreville a condamné le 14 août, cinq trafiquants à un an d’emprisonnement ferme. Des sanctions jugées légères par les ONG de protection de l’environnement, d’autant plus que la législation gabonaise prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Le Tribunal de Libreville a condamné cinq trafiquants d’ivoire à un an de prison ferme seulement, le 14 août 2020.  © Gabonreview

 

Cinq trafiquants d’ivoire vont méditer sur leur sort en prison. Selon un jugement rendu 14 août au Tribunal de Libreville, Idriss Tidjani, Alemand Makaya, Abdoulaye Guetilika, Golsman Mondjo et Jeanne Koumba ont écopé d’un an de prison ferme, après avoir été reconnus coupables de détention et tentative de vente d’ivoire et trophée d’une espèce intégralement protégée.

Dans le premier procès de ce jour-là, Idriss Tidjani et Alemand Makaya ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Ces derniers devront également verser 1,1 million de francs de CFA d’amende et 3 millions de francs de CFA au titre de dommages et intérêts au profit de l’administration des Eaux et Forêts. Les deux trafiquants avaient été  interpelés à Tchibanga, le 10 juillet,  en possession de quatre pointes d’éléphants et de 16 dents d’hippopotames.

Dans la seconde affaire, Abdoulaye Guetilika, Golsman Mondjo et Jeanne Koumba ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Ils verseront par ailleurs 1,4 million de francs CFA d’amende et 3 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts au profit de l’administration des Eaux et Forêts. Les trois condamnés avaient été interpelés le 13 juillet à Mouila en possession de quatre pointes d’ivoire qu’ils tentaient de vendre.

Des condamnations jugées assez légères par les ONG de protection environnementale. Conservation Justice, notamment, craint que ces sanctions ne puissent pas dissuader les trafiquants à reprendre leur activité illicite. «Sur le marché illicite des produits de la faune et de la flore, des récidivistes reviennent très souvent après avoir passé quelques mois seulement en prison», a affirmé l’ONG. D’autant que le législateur gabonais, à l’instar du Congo et le Cameroun, a pris conscience des enjeux sur la protection de l’environnement en légiférant sur un maximal légal d’une peine d’emprisonnement de 10 ans pour trafic d’ivoire.

 
GR
 

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