La récente promotion de l’ancienne présidente de l’éphémère tribunal spécial chargé de la lutte contre la délinquance financière et économique relance le débat sur ses accointances politiques voire politiciennes.

Sidonie Flore Ouwe, debout au centre. © Gabonreview

Sidonie Flore Ouwe, debout au centre. © Gabonreview

 

A deux reprises en moins d’une année, le Conseil supérieur de la magistrature se retrouve acculé par les magistrats. Ses initiatives visant à réorganiser la justice ou promouvoir certains acteurs ne sont pas toujours du goût des praticiens du droit. La nomination, le 10 mai dernier, de l’ancienne présidente de l’éphémère tribunal spécial chargé de la lutte contre la délinquance financière et économique à la tête de la Cour d’appel judiciaire a fini par susciter l’exaspération. «Il est impensable que les autorités judiciaires aient pensé à nommer une personnalité comme cette dame dont les états de service penchent notoirement à la soumission aux ordres de l’exécutif et à l’affairisme», a déclaré un magistrat, sous couvert d’anonymat.

Si la nomination de Sidonie Flore Ouwé n’est pas la seule raison de l’ire des magistrats, elle demeure néanmoins la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, créant des frustrations au sein de ce corps. Présentée comme la «protégée» du cabinet du président de la République, ses relations avec le pouvoir en place alimentent la chronique et légitiment la critique sur sa dernière promotion.

Pour le Syndicat national de la magistrature (Synamag), cette nomination pose un double problème : «Elle est d’abord atteinte au principe sacro-saint de l’inamovibilité du juge du siège et à celui de l’intérêt du service prévu par les articles 4 et 9 du statut des magistrats. Elle viole tout autant les dispositions combinées des articles 33 et 34 du même texte», explique-t-on. Loin de chercher à remettre en cause les compétences de leur collègue, les membres du Synamag estiment que son inexpérience, tant de la matière que de la pratique, demeure un handicap pour son éligibilité à la fonction de premier président  d’une cour d’appel.

Selon les magistrats, pour être président de la Cour d’appel «il faut jouir d’une bonne moralité, être magistrat hors hiérarchie depuis au moins 10 ans, avoir été conseiller puis président de chambre à la Cour d’appel au moins pendant 15 ans». Et comme si cela ne suffisait pas, le CSM lui offre la possibilité de délocaliser la Cour d’appel judiciaire dans les locaux des défuntes juridictions spéciales. Pendant ce temps, les juridictions administratives cherchent des locaux depuis plusieurs années. «Y a-t-il des privilégiés dans la magistrature ? Nous sommes en droit de nous poser la question», lance le Synamag.

 

 
GR
 

15 Commentaires

  1. dagobert dit :

    Elle est trop dangereuse celle la…elle sait se servir des attributs sous la ceinture du coup on lui donne tout et elle devient simplement l outil avoue de repression et des coups fouareux du regime usurpateur du gabon..kewa..

  2. Victor Mabe dit :

    Vraiment le ridicule ne tue pas entre Ali Bongo Ondimba et Ndzouba Ndama qui aime plus le Woleu Ntem?
    La réponse ne souffre d aucune incertitude c est ABO. Il l a démontré dans toutes ses fonctions. ABO a eu comme principaux collaborateurs des Fangs pendant que Ndzouba appliquait le TSF. Les principaux collaborateurs de l Ex PAN étaient des pouvis.

    • dinga bote dit :

      Franchement, quel rapport avec l’article?!!!

    • mone fame dit :

      @Victor Mabe, tu as bel et bien du chemin dans ce processus partagé de repousser les frontières de l’ignorance.

      Saches au moins, pour commencer, que la juxtaposition des individus ne suffit pas à créer une communauté. Il y’a naturellement des règles à établir pour réguler les rapports entre les uns et les autres.

      De même, intègres qu’en nommant des fang comme chefs de gouvernement depuis la consécration de son imposture cautionnée par sarkozy, ali a été instruit à cette option qu’il applique à son corps défendant.

      De « a bouche » et sans intermédiaire, j’affirme l’avoir entendu spalmodier, sanglotant et tombant dans les bras d’un de ses amis d’enfance à l’aéroport, lors de l’arrivée d’Espagne de la dépouille d’albert bongo, son père adoptif, je cite « …il faut barrer la route aux fang… »

      A cette époque et à cet instant précis, @Victor Mabe, les personnes non initiées, sauf toi certainement, ne savaient point qu’aux termes du sacerdoce de Rogombé, président par intérim, ali né biafrai et devenu gabonais après 1968/1969, sera investi « président de République » au Gabon.

      C’est dire, @Victor Mabe, qu’il y’a un temps pour imposer au peuple souverain une histoire cousue de fil blanc, tel que cela est vécu depuis la prise en main du destin du Gabon par foccart jacques à la veille du décès de Mba Léon.

      Il y’a aussi ce moment dont la majorité des compatriotes aspire désormais, celui où les zones d’ombre doivent être exposées à la lumière naturelle, les non-dits décortiqués; l’instant où les sans-voix doivent s’exprimer, les aveugles voir et les sourds entendre. Le temps de la vérité vraie dont l’avènement se construit certes laborieusement mais désormais…inéluctablement et inexorablement…

      ali « n’aime pas les fang ». Il l’a dit. Il « veut le pouvoir » et a été tout en cela contraint de composer avec les fang, très largement majoritaires dans le woleu-ntem, le moyen-ogooué, l’ogooué-ivindo. Frange non négligeable dans l’ogooué-maritime et estimable dans l’estuaire devenue cosmopolite en ce que la province héberge Libreville, la capitale administrative et politique.

      Le fait qu’ali n’aime pas les fang est …atavique par proximité avec albert bongo. Obsédé qu’il est, comme le fut le père adoptif, par le pouvoir « à tout prix »; toute chose traduite notamment par l’intrusion éhontée et scandaleuse dans tous les pans des secteurs clés de la vie sociale, économique et politique du pays d’un « va-nus-pieds » du nom d’accrombessi maixant, fait régent du Gabon par ali du fait de sa faiblesse et sa soif de « régner »; à telle enseigne qu’il a lié le destin d’un peuple, d’un pays, entre les mains d’un marabout…

      Devrait-on continuer à soutenir cette incongruité, et jusqu’à quand ????

      Avec cette voie on entretiendra la consécration de la médiocrité au rendez-vous avec l’avènement des « manf’10 » sorti de nulle part pour s’ériger en donneur de leçons, les adjahou dit otandault à la dépense et aux finances publiques pour se la couler à gorge déployée avec les seydou khane en pillant les deniers publics, la sister ouwé sidonie magistrate sans aucun mérite, épouse d’un affairiste camchecco, à la Cour d’Appel après avoir pour cette promotion opportuniste bafoué et piétiné sans vergogne les dispositions statutaires et institutionnelles…

      Dans un pays proclamé par incantation « Etat de droit »…où l' »égalité des chances » serait en promotion, ali « le prédicateur » est incapable d’observer les règles élémentaires de droit appelées à consacrer, tel qu’il le vend, « un Gabon démocratique », un pays où le droit régnerait effectivement, pourtant bien dans « ses cordes ».

      Bien entendu, il n’en a cure… Il n’est tout simplement pas à la hauteur. il n’est pas formaté pour cette mission citoyenne régalienne…produit construit de faux qu’il est, il en restera toujours quelque chose de dangereux pour le destin commun…CQFD

      Patriotiquement.

    • Minkomietho. dit :

      Vachement écœurante, votre réaction.

    • NZENGUE dit :

      FRANCHEMENT OU EST LE RAPPORT AVEC CET ARTICLE? TU ES VRAIMENT DEBITE, HORS SUJET.

  3. ROSTOTATE dit :

    Si Ya Mado n’était pas du solide, elle aurait déjà été valsée par cette petite sorcière pour s’asseoir sur son siège a la Cour Constitutionnelle.

    C’est le plan réel du pouvoir avant les élections de mettre cette petite sorcière a la Cour Constitutionnelle pour valider l’élection du petit prince en aout 2016.

    Mais comme Ya Mado connait trop et vraiment trop de petites choses, il est difficile au clan de toucher a son inamovible fauteuil au risque d’ouvrir le placard ou se cachent pleins de cafards…

    Le bordel de mer oups le bord de mer veut coute que coute donner du pouvoir a la petite sorcière…

    Maintenant que les autres magistrats ont compris le truc, j’espère que ABO va reculer un peu.

  4. UN TRES GRAND NOTABLE DE L'ESTUAIRE dit :

    Pour moi c’est une bonne décision qu’a pris ALI en la nommant Président de la cour d’appel. C’est une femme battante, une femme de rigueur. Les jaloux vont maigrir.

  5. Une tres grande victime d'INJUSTICE dit :

    Ah bon ? Donc ça fait mal aux magistrats d’etre VICTIMES des COMBINES ?

    Mais quand NOUS, les FAIBLES, les Sans Nom Forts, sommes victimes d’INJUSTICE, à cause de ces magistrats en grève pour des raisons de NON RESPECT ou de Lecture « tronquée » des Textes, pourquoi ces magistrats grévistes ne ferment pas les portes du Tribunal pour DENONCER les ABUS DE POUVOIR CONTRE LE PEUPLE ????

    Donc, la lame qui a rasé la tête de l’autre (le peuple gabonais sans nom fort) rase maintenant leur propres têtes (les magistrats pleurnichards).

    On appelle ça : « chacun son tour chez le coiffeur ».

    Ainsi, qui cherche…. trouve.
    Et qui trouve……… Supporte.

    Le jour où le CSM verra que les MAGISTRATS font GREVE au profit du Peuple, ce jour là, le PRESIDENT sera attentif aux plaintes des magistrats. Mais comme ces magistrats qui grèvent aujourd’hui, ont des dossiers fort forts, et bien pourquoi le CMS se généra t-il pour nommer comme il veut et qui il veut.

    On appelle ça : « chacun son tour chez le coiffeur ».

  6. Diambou-gavu dit :

    Bonjour à tous, mes très chers compatriotes, c’est un plaisir de lire,
    Je rigole bien ce soir, le Gabon à du talent tout de même, ça fait du bien de temps en temps, d’éclater de rire après une dure journée de travail.
    J’adore : entre le bordel de mer et chacun son tour chez le coiffeur, un jour j’ai même lu tantine Yolande et le ronfleur de l’ONU!! Etc.

  7. hervé lahaye dit :

    cette femme est zélée puisque son maitre est au perchoir.
    son zèle = boa = l’armée = massacre = tous sans scrupule

  8. Diambou-gavu dit :

    angazouamane, je pense que dans ce monde de brut en particulier celui des fous et des inhumains au Gabon, il est important de temps en temps d’avoir un peu de légèreté dans notre malheur. Sinon on broie continuellement du noir, rigolé au nez des magistrats qui d’habitude sont dans une complaisance incroyable et inomabe, lorsque les droits du peuple sont bafoués, mais aujourd’hui vu qu’on touche à leur près-carré se réveillent, cela mérite qu’on leurs rigole au nez, chacun son tour comme l’a dit un patriote. Vu le degré d’actes incompréhensibles et l’oppression vécu par les véritables gabonais, je crois qu’on a dépassé le point de non retour et joindre la légèreté à notre malheur permet de se détendre au risque d’exploser. De plus il me semble que toi ça ne fait pas longtemps que tu échanges sur ce espace, à moins que t’ai choisi angazouamane à la place d’un autre nom qu’on a peut être l’habitude de lire sur ce forum. Ils nous arrivent de fendre la poire ici, n’est-ce pas imagine2016, mone fame,Fidèle Boukarabekongo?… Je voudrais dire que les simples d’esprit devront s’armer de hauteur ici.

  9. rigobert ndong dit :

    je crois que tous ces magistrats font de l’amalgame pour rien mme OUWE à plus de 10 ans de magistrature,mme OUWE est de bonne moralité,Mme OUWE etait Procureur de la République avec Prérogative d’avocat général.qu’on arrête de nous bourré l’esprit avec des conneries.moi je me dit qu’ils ont tous peur quelle vienne dévoilé au grand jour leur magouille.

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