Après avoir, le 3 novembre, appris l’ouverture d’une enquête visant à rendre justice à Karles Stecy Akué Angoué, mort à la suite des sévices corporels infligées par des supposés militaires, le ministère de la Défense a annoncé, le 16 décembre, l’arrestation des présumés coupables. Il est toutefois resté muet sur leur appartenance ou non à l’armée gabonaise.

Le général de division donnant lecture du communiqué du ministre de la Défense. © Gabonreviw (Capture d’écran)

 

Le 3 novembre 2023, a rappelé le général de division Félicien Koyi, ce 16 décembre, le ministère de la Défense apprenait le décès de Karles Stecy Akué Angoué suite à des sévices. Une enquête avait été diligentée en vue de faire la lumière sur cette affaire jugée odieuse et en déterminer les responsabilités. «Les conclusions de cette enquête ont abouti à l’arrestation des présumés coupables qui vont être présentés au procureur de la République pour que justice soit faite», a informé le directeur de cabinet militaire du ministre de la Défense sur les antennes de la télévision nationale.

Pour rappel, Karles Stecy Akué Angoué était un gabonais de 30 ans. Il est décédé le 22 octobre 2023 au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) où il a été interné après avoir été roué de coups dans la nuit du 12 au 13 octobre par des présumés militaires appartenant, selon les témoins, au corps des Bérets rouges qui avaient improvisé une descente dans un maquis (bar) au quartier Belle vue I pour faire respecter le couvre-feu instauré par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Si dans son communiqué du 3 novembre Félicien Koyi avait indiqué que «s’il est avéré que les auteurs de ces faits sont des militaires, ces derniers répondront de leurs actes conformément au règlement militaire et à la loi en vigueur», il est cependant resté muet, lisant le communiqué du 16 décembre, sur l’appartenance ou non des présumés coupables à l’armée gabonaise. Ce dans un contexte où l’opinion se demande si l’armée reconnaîtra une bavure alors que le CTRI souhaite lui donner une nouvelle image.

 
GR
 

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