Au Gabon, le ministère de la Défense est sorti de son silence quant à la mort de Karles Stecy Akué Angoué qui serait mort par suite de coups infligés par des militaires identifiés comme des Bérets rouges. Face à l’émoi, il appelle au calme et à la retenue.

Le général de division lisant le communiqué du ministre de la Défense. © Gabonreviw (Capture d’écran)

 

Le 3 novembre, le ministère de la Défense nationale a dit avoir appris, avec consternation, le décès «d’un jeune compatriote nommé Karles Stecy Akué Angoué». Le ministère qui présente à la famille éplorée ses condoléances en cette douloureuse épreuve, indique que «les faits recueillis font état de ce que le défunt a trouvé la mort du fait des coups et blessures infligés par des individus habillés en tenue militaire et encagoulés». Le ministère de la Défense annonce que «les services judiciaires compétents ont été saisis pour une enquête en vue de faire la lumière sur cette affaire odieuse et en déterminer les responsabilités».

Si l’un des témoins oculaires, par ailleurs victime au même titre que le défunt, dit pouvoir identifier ces individus, le ministère de la Défense informe qu’à l’issue de l’enquête «s’il est avéré que les auteurs de ces faits sont des militaires, ces derniers répondront de leurs actes conformément au règlement militaire et à la loi en vigueur». Alors que l’hashtag Justice pour Karl (#JusticePour Karl) continue d’être utilisé pour que justice soit faite pour le défunt, le ministère de la Défense nationale qui dit en comprendre la peine exprimée par la famille du défunt et l’émoi provoqué au sein de la population par cet événement tragique «appelle au calme et à la retenue».

Pour rappel, Karles Stecy Akué Angoué, un Gabonais âgé de 30 ans, a perdu la vie le 22 octobre au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) où il a été interné après avoir été roué de coups par des individus identifiés par d’autres victimes comme des militaires appartenant au corps des Bérets rouges. Ces derniers lui reprochaient d’avoir avec ses compagnons, violé le couvre-feu. Passé à tabac dans la nuit du 12 au 13 octobre, il a été admis à l’Unité des soins inventifs du CHUL le 15 octobre.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Nous voulons que nos forces de l’ordre soient libre dans leurs actions pour le bien de la population. Même jusqu’à ce jour l’armée s’est montré indigne dans ce rôle. Les militaires ce sont comportés comme des voyous avec droit de vie et de mort sans justice. Ceux qui sont à l’origine de cet acte doivent être attrapés et punis de façon sévères. Pas de sécurité pour le peuple tant que l’armée reste cette armèe de bandits comme l’a transformé Ali Bongo.

  2. natty dread dit :

    « Passé à tabac dans la nuit du 12 au 13 octobre, il a été admis à l’Unité des soins inventifs du CHUL le 15 octobre. » des soins ‘inventifs’ qui ne se sont finalement pas révélés très intensifs!!! A décharge de la victime…

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