Environ dix containers chargés de kévazingo ont été découverts le 31 octobre à Owendo par le ministre des Eaux et Forêts. Scellé, ce bois n’aurait pourtant fait l’objet d’aucune traçabilité. Alors que sa coupe est interdite dans le pays depuis mars 2018, d’aucuns pensent à un nouveau scandale.

Le colonel Maurice Ntossui Allogo montrant le bois retrouvé. © Min Eaux et Forêts

 

Le 31 octobre, le ministre des Eaux et forêts chargé de la préservation de l’environnement, du climat et du conflit Homme-faune, s’est rendu avec ses collaborateurs à Owendo sur un ancien site d’entreposage de la société Getman. Les services du colonel Maurice Ntossui Allogo ont préalablement reçu une alerte concernant des containers scellés visiblement abandonnés sur le site. «Nous sommes allés nous enquérir de la situation. Nous avons retrouvé une dizaine de containers chargés de bois tropicaux, plus précisément du Kévazingo», a-t-il fait savoir. Un nouveau scandale après celui de 2019 ?

Le Kévazingo retrouvé sur le site de Getman. © Min Eaux et Forêts

Dans le pays depuis mars 2018, cette espèce de bois est protégée et sa coupe interdite. La découverte de ce bois coupé, entassé et scellé dans des containers suscite donc des interrogations. «On va quand même suivre la procédure réglementaire. Une enquête va être menée», a promis le ministre des Eaux et Forêts. Selon le colonel Maurice Ntossui Allogo, les services judiciaires, plus exactement la direction générale des Contre-Ingérences et de la sécurité militaire ont été alertés. À en croire son propos, le ministère des Eaux et forêts et le tribunal n’ont pas connaissance de ce bois d’autant plus que, dit-il, «tous les sites avaient été répertoriés pour savoir l’origine des bois, mais ce site n’a pas été inventorié».

«C’est un bois qui se retrouve-là pas par hasard. Certainement c’est un bois qui était stocké et qui pourrait faire l’objet d’une vente illicite», a-t-il commenté. L’enquête devrait permettre de mettre la main sur des «indélicats», mais déjà, le bois retrouvé pourrait faire l’objet d’une vente. Dans le pays, a rappelé le ministère des Eaux et forêts, «les bois abandonnés ou exploités sans autorisation sont la propriété de l’État qui peut légitiment procéder à leur valorisation».

 
GR
 

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