S’ils ont formellement établi qu’elle a subi des violences psychologiques de la part de ses ravisseurs, les premiers éléments de l’enquête rendus publics ce samedi 26 novembre par le procureur de la République, André Patrick Roponat, ne permettent pas de dire que l’agente de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) kidnappée récemment a été violée et agressée physiquement.

Alima, l’agente de la CNSS kidnappée le 11 novembre 2022 n’a subi ni violences physiques ni agression sexuelle, selon le procureur de Libreville. © D.R.

 

À la faveur d’un point presse ce samedi, André Patrick Roponat a confirmé l’information déjà confiée quatre jours plus tôt par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, aux syndicalistes de la CNSS. Alima, l’agente exerçant au service Audit de la Caisse qui a été kidnappée le 14 novembre dernier avant d’être relâchée quelques heures plus tard nue devant son lieu de travail, n’a jamais été violée ni tabassée par ses ravisseurs. 

«Il résulte des premiers éléments de l’enquête que la victime a subi des intimidations et des menaces sans pour autant subir des violences physiques ou des abus sexuels», a fait savoir le procureur de la République de Libreville dont la sortie était vivement attendue. Comme l’administrateur provisoire de la CNSS le soupçonnait déjà, le magistrat croit également savoir que cette agression est liée aux activités professionnelles de la victime «qui ne faisait qu’accomplir sa tâche, conformément aux instructions reçues et dans l’intérêt général».

En pleine restructuration depuis la dissolution de sa direction générale et son conseil d’administration en juin dernier, le climat s’est fortement dégradé au sein de l’institution qui a déjà vu plusieurs de ses anciens agents placés en détention pour soupçons de fraudes et de malversations. Les auditeurs seraient devenus les principales cibles d’anciens et d’actuels responsables tapis dans l’ombre.

Du côté du parquet, on s’est engagé à appréhender les agresseurs, leurs complices et les commanditaires «d’un acte aussi cruel envers une femme sans défense» et à les traduire devant la justice.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. omar dit :

    Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

    Ici le préjudice n’est pas forcément matériel ou physique, mais moral !

    La publication d’une photo sans le consentement de son auteur, est forcément patente d’une diffamation(sic CNC ).

    merci.

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Morceau au choix: « S’ils ont formellement établi qu’elle a subi des violences psychologiques de la part de ses ravisseurs : lesquelles ?. Pour revenir à la photo. Vous estimez vous qu’une personne surtout une femme qui arrive d’une telle psychose peut se permettre d’arborer un tel sourire. Dans ce cas de figure on prend la peine de préciser( à titre illustratif, photo d’archives)… mais bon. Amen.

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