Créée au terme des travaux relatifs au dialogue social il y a quelques mois, ce regroupement de syndicats est au bord de la scission.  

Une assemblée générale de la «Dynamique unitaire», en janvier dernier. © Gabonreview

Une assemblée générale de la «Dynamique unitaire», en janvier dernier. © Gabonreview

 

Soupçons de trahison, non-respect de l’éthique syndicale et rapprochement politique, le climat au sein de la «Dynamique unitaire» est loin d’être serein. Les amitiés dans ce groupement de syndicats de la Fonction publique se font rares et la suspicion se généralise. Ces dernières semaines, certaines organisations syndicales sont accusées par d’autres de faire le double jeu voire de ne s’être jamais véritablement battues pour les mêmes idéaux qu’elles. C’est notamment ce qui est reproché à l’Union syndicale des agents de la fonction publique (Usap) et à l’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (Aresga), dont l’attitude a récemment été critiquée par le porte-parole de la «Dynamique unitaire» à la faveur d’un point de presse.

Si Pulchérie Matteya a prononcé l’exclusion de cette plateforme de plusieurs syndicats, à l’instar du «Cosmic», c’est parce qu’il leur est précisément reproché de soutenir les nouvelles orientations du gouvernement, relatives à la mise en application du nouveau système de rémunération, contrairement à ce qui apparaît dans le rapport sanctionnant les travaux menés du 17 novembre au 31 décembre 2014 au stade http://parmacieenligne.com d’Agondjé. «Ils roulent désormais pour Jean-Marie Ogandaga», ont lancé des membres du groupement qui revendique une cinquantaine de syndicats, non sans accuser le ministre de la Fonction publique de «boycotter» les efforts entrepris jusque-là, en annonçant la mise en œuvre des mesures dans un délai de six mois.

Les organisations syndicales exclues, à l’instar de l’Usap, estiment que ce qui leur est reproché est loin d’être lié à leur approbation des nouvelles directives du gouvernement. S’ils ne sont plus en odeur de sainteté avec certains responsables de la «Dynamique unitaire», croient-ils savoir, c’est parce qu’ils ne souhaitent pas jouer le «jeu politique» auquel leurs accusateurs s’essaient depuis le début du mouvement de revendication. «Le préavis de grève lancé le 24 janvier dernier n’est pas conforme aux objectifs préétablis», a tenu à relever, dans un premier temps, le porte-parole de l’Usap, avant de soutenir que certains leaders syndicaux se perdent entre leurs convictions politiques et les revendications des travailleurs. «Ils demandent le départ du président de la République, nous ne nous reconnaissons pas dans ce discours puisque ce n’est que de lui qu’on exige la résolution de nos problèmes et rien d’autres», a déclaré un autre syndicaliste exclu. Avec ce climat de tension et de suspicion mutuelle, rien ne prédit désormais qu’ils soient écoutés.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Le Griot dit :

    Chère compatriote prière me montrer la limite qu’il ya entre le syndicalisme et la politique quant ont sait que l’intérêt des deux pôles est le bien être de l’homme, voila comment les politiques et les syndicats joue abusivement avec le peuple, au gabon l’intérêt personnel prime sur l’intérêt générale Alors!! pourquoi lutter

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