Lors de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai dernier, l’Union des femmes de la presse gabonaise (UFEPG) a invité les femmes des médias à se spécialiser sur les questions environnementales. Dans un contexte de crise environnementale mettant en exergue la nécessité de voir émerger une presse au service de la planète, la présidente de l’UFEPG a encouragé les femmes à se consacrer à ces questions pour donner des informations justes.

Des membres de l’UFEPG, dont la présidente, posant avec la ministre de la Communication, le 3 mai 2024 à Libreville. © D.R.

 

La question du changement climatique ayant mis en exergue le fait que les problèmes environnementaux sont plus graves et donc moins négligeables, l’environnement tend à devenir médiatique. C’est d’ailleurs à juste que cette année 2024, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a choisi de célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème «La presse pour la planète : Crise environnementale et urgence du journalisme». Un thème assez évocateur pour l’Union des femmes de la presse gabonaise (UFEPG) qui à côté de l’activité organisée par le ministère de la Communication, le 3 mai, a voulu sensibiliser ses membres, consœurs, étudiantes et stagiaires sur la nécessité de se spécialiser sur les questions environnementales.

«On parle mieux d’un sujet dont on a les rudiments, dont on a une connaissance», a déclaré présidente de l’UFEPG, Josiane Mbang Nguema qui avec ses équipes, tenait à côté des festivités officielles, un stand ayant reçu la visite de la ministre de la Communication et des Médias. La crise environnementale a-t-elle relevé, prend de l’importance, bouleverse les écosystèmes et la vie de milliards de personnes à travers le monde. Alors que le dernier rapport de l’Unesco en plus de relever que 749 journalistes traitant de questions environnementales ont été attaqués au cours des 15 dernières années souligne que la désinformation en ligne a connu un essor spectaculaire au cours de cette période, la présidente de l’UFEPG estime que le rôle des journalistes dans le contexte actuel est crucial.

Voir émerger des femmes

«Si nous n’agissons pas, si nous n’informons pas, si nous n’alertons pas, ça risque d’aller de mal en pis», a déclaré Josiane Mbang Nguema appelant particulièrement à la spécialisation des femmes. «Les études ont révélé que les femmes et les jeunes filles paient le lourd tribut des conséquences des changements climatiques à tous les niveaux. Donc il est temps que nous les journalistes et particulièrement les femmes journalistes nous nous spécialisions dans les questions d’environnement», a-t-elle dit. «Non seulement ce secteur est porteur, mais il nous affecte et nous devons être au-devant de la scène pour donner l’information juste, l’information vraie», a-t-elle ajouté.

Forte chaleur, déforestation, inondation, conflit homme-faune, destruction de la mangrove. Au Gabon, la crise environnementale peut se lire à différents niveaux et l’UFEPG mène tout aussi un plaidoyer pour amener les femmes des médias à s’intéresser aux questions existentielles pour protéger les générations futures. Officiellement créée depuis décembre 2022, cette association milite pour la promotion du leadership féminin dans les médias. Elle espère voir «des femmes de qualité qui ont des compétences diriger des organes de presse». Elle les appelle d’ailleurs à oser. «Nous n’avons pas suffisamment d’assurance et quelques fois les contraintes liées à la maternité nous imposent de ne pas accepter certaines responsabilités. Mais je pense que la femme est capable de le faire», a déclaré Josiane Mbang Nguema.

 
GR
 

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