Ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie, Patrick Eyogo Edzang affirme que la situation financière de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ne permet pas d’envisager sa faillite. Il affirme que des mécanismes existent qui auraient permis de payer en temps et en heure le 13e mois et ainsi éviter la crise actuelle.

Patrick Eyogo Edzang sur le plateau du ‘Dafreshmorning’ de Urban FM. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Pour Patrick Eyogo Edzang, le principal problème de la SEEG qui est secouée par une crise en son sein depuis vendredi dernier reste et demeure la qualité de son management. Invité lundi 11 décembre sur le Dafreshmorning de la radio Urban FM, l’ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie a assuré que situation financière de la société n’est aussi mauvaise que la direction générale tente de le faire croire, au point de décider de surseoir au paiement de la gratification annuelle due aux agents. «La SEEG ne peut pas être en faillite. C’est faux !» a-t-il lancé, semble-t-il, en connaissance de cause.

«On n’a pas réquisitionné la SEEG pour en faire ce que nous avons fait. Il ne s’agissait pas uniquement de récupérer une vache à lait qui produit quasiment 500 millions de francs CFA par jour d’encaissement. On a réquisitionné la SEEG pour remettre de l’eau dans le moulin de l’activité énergétique, pour que le Gabon n’ait plus de problème», a déclaré l’ancien membre du gouvernement qui a dit comprendre que cette réquisition d’usage intervenue en février 2018 a suscité beaucoup d’espoir chez le personnel «parce qu’il souffrait avec Veolia».

Le 13e mois est payable

Présentée comme une tradition au sein de l’entreprise, la gratification annuelle, dite 13e mois, était parfaitement payable en temps et en heure. C’est, en tout cas, ce qu’a estimé Patrick Eyogo Edzang chez nos confrères. Contrairement à la direction générale qui a dit attendre la décision du conseil d’administration sur la question, l’ancien ministre a rappelé que des mécanismes existent qui auraient permis d’éviter la crise actuelle.

«Je suis désolé pour le management de la SEEG, mais vous avez recours à des crédits revolving ou à des facilités de trésorerie pour payer le 13e mois. Ça se fait et c’est possible», a-t-il adressé, non sans accuser au passage certains cadres de l’entreprise qui, selon lui, entretiennent «la mauvaise gestion et les mauvaises pratiques».

«Je pense que pour le calme et la sérénité de tous, il faut payer ce 13e mois. Ce n’est pas ce qui va tuer la SEEG», a-t-il exhorté.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    Bizarrement on n’a pas entendu M. Eyogo, lorsque les autorités déchues et la young team déclaraient, sans sourciller, la SEEG en situation de quasi faillite, il y a encore quelques mois. Personnellement je n’ai pas suivi son intervention, mais j’espère qu’il en a profité pour éclairer l’opinion sur son bilan à la tête de ce ministère.
    Le départ, qui a suscité beaucoup d’espoir, de Veolia n’était qu’une étape dun plan machiavélique analoque à celui qui a servi à brader le parc hotelier de l’Etat.

  2. Jean Jacques dit :

    Quand je lis les cancres,homophobes,la haine,aujourd’hui il parle de veolia que avez fait la guerre, géré votre société, pourquoi mettre les étrangers, il ya des Gabonais,Comilog si c’était les gabonais qui géraient depuis cette compagnie devait fermer les portes.

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonsoir,

    Il serait aussi intéressant que Monsieur Patrick Eyogo Edzang nous dise combien de charges (charges fixes et charges variables) fait la SEEG par jour comparativement aux 500.000.000 F cfa qu’il avance. Il ne voit qu’un pan de la situation : le chiffre d’affaires qui mesure le niveau d’activité de l’entreprise. Mais ce n’est pas le bénéfice net après impôt sur les sociétés distribuable.

    Une autre aberration financière: l’usage du crédit revolving pour payer des primes de fin d’année. Le crédit renouvelable (revolving) est un crédit à la consommation dont le coût est très élevé (6 à 21%, taux annuel effectif global). Son usage suppose que l’entreprise ne dispose pas suffisamment de bénéfice (réserves déduites) pour payer des primes.

    C’est hors sujet! La SEEG doit améliorer son image de marque en investissant dans des campagnes de communication et en rééquilibrant son compte d’exploitation et son bilan comptable et financier. Pour ce faire, l’Etat de la Transition peut lui apporter des subventions.

    Il faut rappeler que la SEEG n’est pas un Ministère. Ces agents ne sont pas des fonctionnaires. Ils ont une obligations de service public, de transparence et de performance (création de la valeur).

    Bien à vous!

  4. Tata Nzame dit :

    La honte ne tue pas.
    Il aurait été interessant de savoir le bilan de la réquisition de la seeg ?
    C’est certain qu’elle se porte mieux aujourd’hui, vous avez accusé et expulsé manu militari veolia pour pouvoir vous accaparer du coffre fort de la seeg et le résultat est là.
    Quelle honte !!!

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