Lambaréné : Alerte sur une maladie des fruits ?

Des habitants du canton Biné à Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, cherchent une parade contre un phénomène qui semble depuis 2 ans, menacer dangereusement leurs arbres fruitiers. Certains qu’une maladie attaque leurs fruits, ils appellent le ministère de l’Agriculture à se pencher sérieusement sur la question.

À Lambaréné, des propriétaires de vergers craignent pour leurs fruits. © D.R.

«Ça fait un peu de temps que les arbres fruitiers ont des maladies», s’est plaint sur les antennes de Radio Gabon, Adelaïde Medza M’Ovono. La veuve qui habite un village dans le canton Biné, non loin de Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, et d’autres propriétaires de vergers alertent sur un problème qui affecte leurs fruits. «Une maladie», croient-ils savoir. «Avant ça n’existait pas», a indiqué un autre propriétaire. «On ne sait pas si c’est un mauvais vent qui est passé, mais depuis 2021 c’est une catastrophe. Mandarines, oranges, pamplemousses, jusqu’aux avocats. Ce n’est pas possible ! » s’est-il exclamé inquiet.

Si de leur constat, cette éventuelle maladie ne semble représenter aucun danger pour l’homme, elle affecte tout de même leurs revenus, la commercialisation des fruits étant leur principale activité. «Avant on gagnait jusqu’à 1,5 million de francs CFA avec nos fruits», a déclaré un propriétaire. «Du vivant de mon mari, il arrivait jusqu’à un montant de 500 000 francs CFA. Avec les fruits, il a construit sa maison en dur là où il m’a laissé. Ça me fait mal au cœur. Moi pauvre veuve je vais vivre comment et avec quoi ?», a renchéri Adelaïde Medza M’Ovono.

Problème de fertilisants, virus, bactéries ou champignons ? «On va pour demander ce qu’on peut utiliser comme produit pour essayer de détruire ce phénomène, nous n’avons jamais eu des explications correctes», a déclaré le propriétaire d’un verger selon qui, les villageois se sont rapprochés des services déconcentrés du ministère de l’Agriculture pour comprendre ce qui se passe, sans avoir gain de cause. Aujourd’hui encore, ils attirent l’attention du ministère de l’Agriculture pour qu’une solution soit trouvée. «On demande à l’État, aux gens de l’Agriculture de venir nous aider. Nous on n’a pas de moyens», disent-ils redoutant que ce phénomène gagne encore plus de terrain et que leur existence soit davantage fragilisée.