Un atelier de renforcement des capacités sur les techniques de production aquacole intensive et durable en zones périurbaines, en vue de l’accroissement en produits halieutiques et la diversification de l’économie nationale, rassemble du 17 au 27 novembre, dans trois villes du pays, des acteurs de la chaîne de valeur de l’aquaculture.

Le gouvernement veut autonomiser les aquaculteurs. © D.R.

 

Le ministère de l’Agriculture en partenariat avec le bureau local de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé le 17 novembre à Libreville, l’atelier national de renforcement des capacités des aquaculteurs. Inscrit dans le cadre du Projet de Coopération technique TCP/GAB/3703 intitule « Appui au développement de l’aquaculture commerciale intensive en zone péri urbaine au Gabon »,  cet atelier répond aux engagements pris dans le Cadre de la programmation pays 2017-2022 entre la FAO et le Gabon dans le domaine prioritaire relatif au développement des chaînes de valeurs durables dans l’agriculture, l’élevage, et l’aquaculture.

Cet atelier qui se déploiera à Oyem du 22 au 24 novembre, puis à Bitam du 25 au 27 novembre, vise  à la fois à renforcer les capacités des pisciculteurs actifs et orienter vers l’aquaculture commerciale ceux qui disposent d’infrastructures de production en étangs adaptées pour générer des profits. Il s’agissait également de tester en phase pilote de nouveaux modes de production plus intensif en zone péri urbaine ou se trouve les marchés importants, mais ou la contrainte foncière requiert d’avoir recours à des systèmes de production hors sol tels que les bacs et les cages.

«Pourquoi aquaculture commerciale ? Parce que l’expérience de plus de 60 ans d’aide au développement de l’aquaculture dans le monde a démontré que seule une activité de production aquacole économiquement rentable et orientée vers le marché offrait à la fois des gages de durabilité et de contribution significative à la production halieutiques pour répondre aux impératifs globaux de sécurité alimentaire et nutritionnelle », a expliqué le représentant FAO-Gabon, Hélder Muteia.


Biendi Maganga Moussavou et Hélder Muteia ouvrant l’atelier de renforcement de capacité des aquaculteurs du Gabon. © Gabonreview

Pour le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, cet atelier ne devrait pas être perçu comme une rencontre de trop, elle doit être une occasion pour les acteurs de la chaîne de valeurs durables dans l’agriculture, l’élevage, et l’aquaculture, de réfléchir sur les mécanismes et stratégies capables de sortir l’aquaculture de la débâcle et d’autonomiser le secteur au regard du potentiel qu’il regorge.

«Combien de tonnes de poisson l’atelier que nous tenons ici aujourd’hui va continuer à générer sur le marché ? Les questions d’impacts sont fondamentales et elles suscitent une certaine impatience de la part de l’ensemble des acteurs. Nous avons un secteur aquacole très résiduel. Nous ne parvenons pas à réussir dans le développement de l’aquaculture, il faut qu’on se le dise, pourtant, nous avons un potentiel énorme, il y a eu de belles initiatives, et des choses qui ont été lancé dans notre pays. Il ne faut pas que nous fassions de faux départs », a déclaré Biendi Maganga Moussavou.

Selon les organisateurs, les attentes escomptées de ce projet, «Appui au développement de l’aquaculture commerciale intensive en zone péri urbaine au Gabon», sont avant tout de pouvoir mettre à l’échelle du gouvernement et des partenaires financiers les résultats probants qui pourront « être obtenus, à la fois en élargissant le champs d’intervention à d’autres provinces du pays ; en vulgarisant les systèmes pilotes de productions intensives, en accompagnant le plus grand nombre de pisciculteurs orientes vers l’aquaculture commercial, notamment les jeunes entrepreneurs, en  mettant en œuvre des modes de production couplant technologie et rentabilité.

 
GR
 

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