Le Gabon affirme son leadership aérien à la 42ᵉ Assemblée de l’OACI
À Montréal, du 23 septembre au 3 octobre 2025, le Gabon a participé activement aux travaux de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale. Conduite par le Directeur général de l’ANAC, la délégation gabonaise a défendu les intérêts nationaux tout en contribuant aux grandes orientations du transport aérien mondial pour les trois prochaines années.

La délégation gabonaise à la 42ᵉ session de l’Assemblée de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) du 23 septembre au 3 octobre 2025, à Montréal. © D.R.
La 42ᵉ session de l’Assemblée de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) qui s’est tenue à Montréal du 23 septembre au 3 octobre 2025 a marqué une étape importante dans l’affirmation de la position gabonaise sur la scène aéronautique internationale. Durant onze jours, le Général de Division Éric Tristan Franck Moussavou, Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), a dirigé une délégation gabonaise déterminée à faire entendre la voix du pays au sein de cette assemblée triennale qui a rassemblé près de 3 000 délégués représentant 192 États membres.
La participation gabonaise s’inscrit dans une démarche stratégique claire : défendre les intérêts nationaux dans un secteur vital pour la connectivité et le développement économique du pays, tout en contribuant activement à façonner les standards internationaux qui régiront l’aviation de demain. Les travaux ont porté sur les défis majeurs de l’aviation mondiale, notamment le renforcement de la sécurité aérienne, le développement des carburants d’aviation durables (SAF) et l’intégration des objectifs de durabilité. L’Assemblée a également adopté un exposé récapitulatif consolidant sa politique juridique permanente et étudié un amendement de la Convention de Chicago pour l’adapter aux évolutions technologiques du secteur.
L’un des succès majeurs de cette session a été le renouvellement du Conseil de l’OACI, avec l’élection de huit États africains soutenus par le Gabon : l’Angola, l’Égypte, la Guinée équatoriale, le Mali, le Maroc, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Ouganda. Cette représentation africaine renforcée témoigne du poids croissant du continent dans les instances décisionnelles de l’aviation civile internationale et constitue une victoire diplomatique pour le Gabon, qui a su mobiliser les solidarités continentales au service d’intérêts communs.
Une diplomatie aérienne efficace
La présence gabonaise à Montréal a permis de renforcer considérablement la visibilité du pays au sein de la communauté aéronautique internationale. Dans un secteur où la réputation et la crédibilité se construisent à travers la participation active aux instances internationales, le Gabon a envoyé un signal fort aux partenaires et aux investisseurs potentiels : le pays entend être un acteur incontournable de l’aviation en Afrique centrale. Cette posture proactive traduit la maturité de la politique aérienne gabonaise et sa volonté d’influencer les décisions plutôt que de les subir.
Pour le Gabon, cette participation traduit un engagement constant pour une aviation moderne, performante et résolument tournée vers l’avenir, en phase avec les standards et priorités définis par l’OACI. L’aviation civile représente un secteur stratégique pour le développement national : dans un pays aux dimensions continentales où les infrastructures routières restent limitées, le transport aérien constitue souvent le moyen le plus efficace de relier les différentes régions et d’attirer les investissements internationaux.
Un engagement pour l’avenir
La présence gabonaise s’inscrit également dans une dynamique de professionnalisation et de renforcement des capacités de l’ANAC. Sous la direction du Général Moussavou, l’agence s’est engagée dans un processus de mise à niveau visant à garantir la conformité du pays aux normes et pratiques recommandées de l’OACI, essentielle pour maintenir la certification des compagnies gabonaises et préserver l’accès aux marchés internationaux.
Les orientations adoptées lors de cette assemblée guideront les politiques aériennes nationales pour les trois prochaines années. Le Gabon devra mettre en œuvre les résolutions adoptées, notamment en matière de sécurité, de durabilité et de facilitation, un défi majeur qui nécessitera des investissements, des formations et une coordination étroite entre l’ANAC, les compagnies aériennes et les gestionnaires d’aéroports. Cette participation active à la 42ᵉ session de l’Assemblée de l’OACI confirme la volonté du pays de ne pas se contenter d’un rôle de spectateur dans les grands débats qui façonnent l’avenir de l’aviation mondiale, affirmant ainsi son ambition de devenir une référence en matière d’aviation civile en Afrique centrale.

















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