Le coup d’État survenu fin août dernier au Gabon a inspiré au Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) l’idée de l’organisation, courant 2024, d’une conférence régionale sur les changements non constitutionnels de gouvernement. Libreville ne devrait logiquement pas accueillir cette rencontre qui la concerne particulièrement.

Des gendarmes gabonais à Libreville peu après l’annonce du coup d’État militaire, le 30 août 2023. © D.R.

 

L’organisation d’une conférence régionale sur les changements non constitutionnels de gouvernement en Afrique centrale. C’est l’une des principales résolutions de la Déclaration de Kigali issue de la 56e session de l’UNSAC tenue du 20 au 24 novembre 2023 dans la capitale rwandaise. Prévue courant 2024, cette rencontre dont le lieu n’a pas encore été défini «permettra de prolonger les réflexions et partages d’expérience qui ont suivi l’exposé de l’universitaire camerounais Wullson Mvomo Ela, sollicité comme consultant pour en parler lors des travaux des experts et du huis clos ministériel».

Désigné comme principal organisateur, le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), qui assure le secrétariat de l’UNSAC, travaillera en synergie avec la nouvelle équipe dirigeante du Comité conduite par le Rwanda ainsi qu’avec toutes les institutions compétentes en matière de gouvernance politique et démocratique, entre autres, indique-t-on. Des acteurs de la société civile, des chercheurs et même des experts venus hors de la sous-région devraient également être sollicités pour aider à la recherche des voies et moyens permettant de faire face efficacement aux changements non constitutionnels comme ceux enregistrés ces dernières années sur le continent et particulièrement au Gabon le 30 août 2023.

Tout en félicitant les États membres de l’UNSAC d’avoir choisi d’aborder pour la première fois ce sujet qu’il juge crucial, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, Abdou Abarry, estime qu’il est «impératif de réévaluer les mécanismes de prévention qui ont montré leurs limites». L’ONU se dit préoccupée par la résurgence des coups d’État observés ces derniers temps en Afrique en général.

 

 
GR
 

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