Accusé par une partie de l’opinion de la préparer à accepter dans quelques mois l’adoption par le Gabon du mariage gay, le Premier ministre assure qu’il n’en sera rien. Pour Julien Nkoghe Bekale, la dépénalisation de l’homosexualité vise simplement à garantir les libertés individuelles, y compris pour la communauté LGBT.

Le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, le 29 juin 2020, au Sénat. © Sénat-Gabon

 

S’il se dit satisfait du vote des parlementaires en faveur de sa réforme du Code pénal, et particulièrement du retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 qui pénalisait l’homosexualité, Julien Nkoghe Bekale rejette catégoriquement les intentions prêtées au gouvernement selon lesquelles dans quelques années, voire dans quelques mois le Gabon autorisera le mariage gay. «Impensable !» s’est écrié le Premier ministre devant les sénateurs, lundi 29 juin, au terme du processus de vote au palais Omar Bongo Ondimba.

«Nous avons tenu, au gouvernement, à ne jamais autoriser le mariage entre personnes de même sexe. Ça ne sera jamais autorisé, et je l’affirme. Le mariage, c’est l’union entre un homme et une femme, et la famille est le socle de notre société», soutient-il, invitant les populations et les élus réfractaires à «apaiser [leurs] craintes».

Interpellé sur la question de la dépravation des mœurs, un des principaux risques brandis par les défenseurs de la pénalisation de l’homosexualité, Julien Nkoghe Bekale rétorque que «des dispositions contenues dans le nouveau Code pénal punissent l’exhibitionnisme sexuel. Nous avons toujours condamné l’exhibitionnisme et l’atteinte aux mœurs, mais nous avons respecté l’orientation sexuelle et le droit des minorités».

Le chef du gouvernement rappelle néanmoins que ni le Code pénal de 1963 ni celui de 2013 ne considérait l’homosexualité comme un crime. Pour lui, la réforme de celui de 2019 n’est donc qu’un retour à la norme.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Teddy dit :

    Les français avaient dit autant avant de se rétracter.

  2. Manono dit :

    Mr Julien Nkoghe Bekalé, vous avez rendu officiel la pratique le l’homosexualité en terre gabonaise, pour ce fait, vous avez touché à nos valeurs traditionnelles. Nous gabonais, dans sa grande majorité, sommes pas d’accord. Sachez que devant Dieu vous êtes les seuls responsables, vous le gouvernement gabonais, ceux qui ont proposé cette (nous savons qu’il y a une main noire qui a obligé cette loi), les députés et les sénateurs, c’est vous qui êtes les responsables. Le peuple gabonais ne s’y reconnaît pas. Nous demandons au Tout Puissant de vous frapper avec son épée. Si malheurs il y a, ça doit commencer et terminer sur les auteurs. Vous avez fait pleurer beaucoup des gabonais, sachez que nos larmes n’ont pas coulé en vain. Que Dieu vous châtie vraiment parce que vous avez défié sa loi.

  3. Inch'allah dit :

    On a des doutes JNB,
    car vous nous avez montré ,une fois encore (après 2016), votre caractère et intention « jusquauboutisme » pour faire reculer ce pays.

    • beka dit :

      @ Inch’allah, bonjour !

      Bien dit. Car en effet, que vaut encore la parole de ce monsieur qui noircit désormais le drapeau gabonais dans le monde ? Des pédés au Gabon : Léon Mba, qui avait des accointances très prononcées avec le département du Komo Mondah, dont Julien Nkoghe Bekale est l’élu, doit être en train de tourner et se retourner dans sa tombe, en geignant et pleurant sur l’indignité et la traitrise de ses descendants, qui assassinent froidement l’honneur et la culture du Gabon.

  4. JAMES DE MAKOKOU dit :

    INCROYABLE CE TYPE IL OSE PARLER DES LIBERTES INDIVIDUELLES, MAIS LE DROIT DE MAINIFESTER N’EST-IL PAS UNE LIBERTE INDIVIDUELLE?
    POURQUOI NOUS LE RETIRER ? POUR LAISSER DROIT A L’HOMOSEXUELITE, CAR IL RAPPORTE DES SOUS A CEUX QUI LE PRATIQUE

  5. Mimbo na didy dit :

    En tant que qui le dis tu Julien,il suffit de balancer une rumeur sur ton départ et hop tu t’allonge comme un gay pour…

  6. BIKHOKHO dit :

    A QUAND LA Dépénalisation du chanvre gabonias : libertés individuels obligent

Poster un commentaire