Le Gabon souhaite échanger jusqu’à 700 millions de dollars de sa dette en euro-obligations venant à échéance en 2025, et 599 millions de dollars en 2029, pour protéger son fond marin. Selon Bloomberg, la transaction prévue avec The Nature Conservancy est attendue au premier trimestre 2023.

Le parc de Mayumba au Gabon. © David Nzoubou

 

Fort de ses 20 aires protégées couvrant 26% de ses eaux marines, soit 53 000 kilomètres carrés (20 500 miles carrés), le Gabon serait en pourparlers avec The Nature Conservancy (TNC) pour échanger jusqu’à 700 millions de dollars de sa dette en euro-obligations afin de financer la conservation marine et bâtir une économie bleue. Cette initiative se présente comme la plus grande transaction du genre et permettra à terme de soutenir l’adaptation aux changements climatiques et la protection marine.

Selon le ministre des Eaux et Forêts, Pr Lee White, l’organisation à but non lucratif de conservation basée aux États-Unis TNC, achètera les obligations et vendra ensuite la dette au Gabon à un taux d’intérêt inférieur et avec une échéance plus longue. Le différentiel sera utilisé pour financer la conservation marine à environ 5 millions de dollars par an pendant environ 15 ans et un fonds sera créé pour financer les programmes après cette date.

Cet arrangement financier innovant se présente comme un levier pour sauver les océans. «The Nature Conservancy considère les transactions de dette souveraine comme un moyen d’aider les pays à atteindre leurs objectifs de conservation», a déclaré l’organisation, refusant de commenter davantage.

Le secteur du financement de la conservation regorge d’idées sur la manière de vendre les projets de conservation aux investisseurs privés. Depuis dix ans, les plus grands organismes mondiaux de conservation, tels que le WWF, The Nature Conservancy (TNC), Conservation International (CI) et l’International Union for the Conservation of Nature (IUCN) en ont fait l’une de leurs priorités. Le premier grand échange dette-nature finalisé par TNC en faveur des océans a été conclu avec les Seychelles en 2015. Il s’agissait de la plus grande dette-nature au monde financée par une ONG environnementale, avec l’achat de 21 millions de dollars de dettes dues par les Seychelles à des donateurs européens. En contrepartie, le gouvernement des Seychelles s’engageait à transformer la moitié de ses territoires maritimes en aires marines protégées.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dit :

    Comme on ne sait pas dire comment on remboursera les 450 milliards de Fca d’eurobonds en 2025, commence la distraction. Avec comme chef de file, le « Gameur » en chef.

  2. mboloani dit :

    Cela fait beaucoup d’argent pour le pouvoir. Avant toute chose, il faut d’abord justifier ce qu’on fait avec les emprunts obligataires de 2013 à 2022 ?

    Avec les 8000 milliards de CFA de dette, Macky Salle ou Alassan watara auraient transformé le Gabon en un DUBAI, Regarder simplement leur bilan respectif!

    Nous avons besoin en 2023, d’un Homme Fort qui pourra faire embaucher les 100 milles chômeurs diplômés du Gabon.

    Merci de votre attention toute particulière.

  3. Mboumba jean clair dit :

    Il faut que les gabonais s’opposent fortement, que les élus refusent cela car c’est de l’argent pour le gouvernement à financer les futur élections et acheté les bien matériels comme d’habitude. Car à Près avoir vendu nos forêts maintenant c’est l’océan.

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