Le ministère de l’Environnement a lancé, ce mardi 13 mai 2025 à Libreville, un atelier de validation du projet GEF-8 SCIP. Financé par un don de 4,7 milliards de FCFA du Fonds pour l’environnement mondial, ce programme pilote sur six ans vise à faire du Grand Libreville un modèle de développement urbain durable, inclusif et respectueux de l’environnement.

Lancement du projet GEF-8 SCIP pour un Grand Libreville durable, le 13 mai 2025. © GabonReview

 

La Baie des Rois de Libreville a accueilli, ce mardi 13 mai 2025, l’atelier de validation du projet GEF-8 SCIP, une initiative ambitieuse portée par le ministère de l’Environnement avec l’appui du PNUD, pour construire un Grand Libreville plus durable, inclusif et bien gouverné. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un financement de près de 4,7 milliards de FCFA octroyés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a souligné l’importance de cette étape pour le pays : «C’est un financement qui doit pouvoir s’étaler sur une période de 6 ans, de poser les premières bases. Et l’idée est que si ce projet pilote fonctionne, en sachant que le financement ne coûte rien à l’État vu que c’est un don, on verrait dans quelle mesure, sur la base des ressources de l’État et des autres financements, on peut pouvoir mettre en place un système sur une période relativement plus longue qui permettrait d’avoir des villes durables».

L’implication de l’ensemble de la population

Le ministre Mays Mouissi ouvrant l’atelier et une vue de la salle. © GabonReview

Le projet vise à transformer le territoire du Grand Libreville, regroupant les communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum, en un espace urbain moderne et respectueux de l’environnement. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une implication collective : «Pour que ce genre de projet réussisse, il faut que toutes les parties prenantes y participent. L’État, les collectivités locales, la société civile, les ONG et les populations».

Une ville durable, selon lui, est «une ville respectueuse de l’environnement, où on gère mieux les déchets, où l’urbanisation est faite de façon à ce qu’il n’y ait pas des inondations parce qu’on a construit sur des lits de rivières ou on a construit sur des mangroves», avant d’ajouter : «En fait, c’est une ville qui est moderne, qui permet d’avoir un cadre de vie plus agréable. Et pour cela, nous avons besoin de mettre un certain nombre de bases et c’est ce que nous essayons de faire dans le cadre de ce financement que nous avons obtenu».

Un projet constitué de quatre grandes activités

Le projet se décline en quatre grandes composantes, comme l’a expliqué Stanislas Stephen Moussa, directeur général de l’Environnement et de la protection de la nature : «La première, c’est d’améliorer la gouvernance entre les différents territoires pour une meilleure gestion environnementale. La deuxième composante vise à développer des projets pilotes d’intégration de l’environnement dans ces territoires». La troisième composante porte sur le soutien à l’entrepreneuriat vert et à l’économie circulaire, notamment le recyclage et la valorisation d’espaces naturels. Enfin, la quatrième composante est centrée sur la communication, le renforcement des capacités et l’appui aux autorités locales dans la mise en œuvre de politiques urbaines durables.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), partenaire de longue date du Gabon, a salué cet engagement du gouvernement pour les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 11 sur les villes durables : «Le PNUD au Gabon se tient prêt et disponible à accompagner le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat pour accélérer la transition urbaine du Grand Libreville vers un modèle beaucoup plus durable», a déclaré Rokhaya Tall, représentante du représentant résident du PNUD au Gabon.

 
GR
 

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