Première étape de ce qui s’annonce déjà comme une caravane nationale, la Journée de promotion du patrimoine culturel immatériel gabonais a été célébrée ce vendredi 10 mai au CES Nelson Mandela de Libreville. L’initiative de la fédération culturelle et artistique Samba, soutenue par l’Unesco Gabon, a permis aux élèves de découvrir, pour certains, les danses traditionnelles du pays.

Des élèves du complexe Nelson Mandela de Libreville peu avant leur entrée sur scène. © GabonReview

 

Thierry Ndoumou Loudy, président de la fédération Samba. © GabonReview

Ils étaient des centaines à braver le soleil et la chaleur de ce vendredi 10 mai dans la cour de leur établissement. Les élèves du collège Nelson Mandela de Libreville, dont certains ont d’ailleurs pris une part active à l’évènement, étaient au contact des danses traditionnelles du Gabon dans le cadre de la Journée de promotion du patrimoine culturel immatériel en milieu scolaire. L’initiative de la fédération culturelle et artistique Samba est présentée comme «une forme de résilience culturelle, patrimoniale et artistique pour faire face à l’invasion des cultures importées qui laissent pour compte, voire marginalisent les savoirs locaux et les pratiques endogènes».

«Il y a, aujourd’hui, chez les jeunes, une sorte de crise d’identité. Pourtant, ces mêmes jeunes semblent être à la recherche de leur histoire et ont envie de se réapproprier leur tradition», constate Thierry Ndoumou Loudy, président de ladite fédération, qui s’est montré satisfait de l’engouement suscité auprès des jeunes. Aussi ne cache-t-il pas qu’une réflexion est prévue dans le but d’organiser cette journée dans d’autres établissements, y compris à l’intérieur du pays. «Il était prévu qu’on fasse le Grand Libreville, mais cela sera circonscrit à deux ou trois établissements. C’est le point qui sera fait à la suite de la journée d’aujourd’hui qui déterminera le site devant accueillir notre caravane la semaine prochaine», annonce-t-il.

En attendant, l’administrateur du programme Culture au Bureau Unesco Libreville, représentant de l’organisme onusien pour la circonstance, Thierry P. Nzamba Nzamba, a assuré que «l’Unesco est véritablement heureuse de participer à cette initiative». «Lorsqu’on parle de patrimoine, on parle de vous-mêmes. Si vous-mêmes vous ne participez pas à sa promotion , c’est vous qui serez perdus. Les enfants, c’est à vous d’en faire la promotion», s’est-il adressé aux nombreux élèves présents. L’ayant précédé, le principal du CES Nelson Mandela a exhorté : «Nous célébrons la culture, le patrimoine gabonais. Que ce jour ne soit pas seulement un jour de fête ou un simple jour de célébration, mais qu’au sortir d’ici, après cette journée de promotion de notre patrimoine culturel, que chaque élève retienne au moins une chose de cette culture qui est en train de disparaître.» 

Cette première édition est célébrée sous le thème «Jeune, célèbre ton patrimoine». «Ce thème vise une prise de conscience de la part des élèves de l’importance de la préservation du patrimoine culturel immatériel gabonais», explique le représentant du ministère de la Culture.

Plusieurs prestations ont été offertes, à l’instar de celle de la troupe du lycée Nelson Mandela qui a ouvert le bal.

 
GR
 

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