Créé le 12 mars 1968 à Koulamoutou dans la province de l’Ogooué-Lolo, le parti ayant pris ses quartiers à Louis, à Libreville, n’avait pas habitué ses militants à un silence aussi assourdissant et à la sobriété que l’on note aujourd’hui à moins de six jours de son 55ème anniversaire. Le parti au pouvoir enregistrerait-il quelques soucis dans son fonctionnement ?

Au PDG, l’enthousiasme n’est pas du tout au rendez-vous à 6 jours de la grande fête du parti. © Gabonreview

 

Atone, muet, silencieux au sujet de l’organisation de la célébration de ses 55 ans ! Le PDG serait-il fragmenté par une multiplicité d’unités rendant la machine difficile à gouverner ?

Dans les couloirs de la maison PDG, les interrogations ne manquent point. L’une des premières et récurrentes interrogations concerne le Comité permanent du Bureau politique : existe-t-il toujours malgré la recommandation de sa dissolution par les congressistes, en décembre dernier ? Mais aussi : À quel moment sera connu le Bureau politique ? Autre point d’incertitude : s’il se murmure que le jamboree annuel des PDGistes aura lieu au gymnase omnisports de Petit Paris (provisoire laboratoire Pr Daniel Gahouma à Libreville), rien de bien concret n’indique, depuis janvier 2023, que quelque chose se prépare pour la célébration du 12-mars… tout proche. Certes, une réunion des cadres de cette formation politique a été enregistrée à Oyem, puis une autre, ce lundi 6 mars à Libreville… mais l’engouement habituel est imperceptible : pas d’enthousiasme, et surtout aucun comité d’organisation ne s’ébroue ou ne se met en place ici ou là.

Quid du Bureau politique et du Comité permanent ? Juste le «Rendez-vous du citoyen avec Ali Bongo», cette formule si mal bidouillée

De plus, autre constat : près de trois mois après son 12ème congrès ordinaire, en décembre 2022, le Bureau politique du parti n’a toujours pas été mis en place. Par son impact dans l’opinion, ce manquement a-t-il causé des dommages ? De même, les responsables provinciaux, départementaux, communaux et d’arrondissement ne sont toujours pas désignés. Se basant sur ces faits, de nombreux militants se demandent si le PDG vit une crise interne au niveau de sa hiérarchie.

Au-delà de la simple organisation de la célébration de l’anniversaire du parti, où sont donc ceux qui ont pris les clés de la maison en mars 2022 et qui disaient avoir une capacité à en renouveler les idées, à susciter des initiatives et à enrichir le savoir-faire politique des militants ? Où est donc passé le secrétaire général qui semble avoir déserté le champ de la réflexion pour ne se contenter que de la distraction à travers «le rendez-vous citoyen avec Ali Bongo Ondimba», cette formule si mal bidouillée ? Où se trouvent donc les quatre porte-parole du parti ? Cette «accalmie», pas du goût de tous, a nécessairement une signification profonde.

N’ayant pas su, en douze mois, affirmer clairement son autorité et son doigté, le secrétaire général du parti prend le risque d’être considéré comme un homme sans réel pouvoir face à la multitude d’unités au sein et en dehors du parti. Il en va ainsi de la préparation de la cérémonie-phare du parti, le 12-mars, comme de bien d’autres événements.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. le dernier paragraphe est un jugement de valeur(qui ne se justifie pas) envers une personne qui ne demande qu’à faire son travail. le PDG après près de 60ans de règne n’est pas un Parti ordinaire ou le premier venu peut faire l’unanimité. D’ailleurs la suite suivante l’illustre bien.

    1-Lisez  » où sont donc ceux qui ont pris les clés de la maison en mars 2022 et qui disaient avoir une capacité à en renouveler les idées, à susciter des initiatives et à enrichir le savoir-faire politique des militants ?

    2-puis plus loin « Où se trouvent donc les quatre porte-parole du parti ? Cette «accalmie», pas du goût de tous, a nécessairement une signification profonde.

    Wait and see. Amen.

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