Dans un monde où les données deviennent le pilier de la gouvernance, le Gabon se trouve confronté à des défis dans la collecte et l’utilisation des données d’état civil. Le récent rapport de la série IIAG 2023 de la Fondation Mo Ibrahim met en lumière l’importance critique des données pour la gouvernance en Afrique, mettant en évidence une corrélation positive entre l’accès à des statistiques de haute qualité et une gouvernance efficace.

Le Gabon, comme d’autres pays africains, fait face à des défis dans la collecte et l’utilisation des données pour la gouvernance. © D.R.

 

Le Gabon, comme d’autres pays africains, fait face à des défis dans la collecte et l’utilisation des données pour la gouvernance. Selon les indicateurs de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG 2023), intitulé «Le pouvoir des données pour la gouvernance : combler les lacunes en matière de données pour accélérer la transformation de l’Afrique», le pays se classe parmi les pays qui n’obtiennent pas de bons résultats en termes d’accessibilité et d’abordabilité de l’enregistrement des naissances et des décès.

Il a été observé que pour l’indicateur d’enregistrement des décès, 50 pour cent des 54 pays du continent africain avaient des scores supérieurs à 75% (Fort), tandis que sept pays (Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Gabon, Mali, Somalie, Ouganda) avaient des scores inférieurs à 25 (Faible). Ces lacunes soulignent la nécessité pour le Gabon de redoubler d’efforts pour améliorer la qualité et l’accessibilité de ses données d’état civil.

Alors que certains pays africains comme l’Algérie, le Cap-Vert et la Namibie se distinguent par leurs efforts en matière d’enregistrement des événements d’état civil, le Gabon peut tirer des leçons de ces réussites pour renforcer ses propres systèmes. Des initiatives telles que des campagnes de sensibilisation ciblées, la réduction des coûts d’enregistrement, la numérisation des processus et l’expansion des centres d’enregistrement dans les hôpitaux publics peuvent contribuer à combler les lacunes actuelles.

« Sans données, nous avançons à l’aveuglette : les politiques sont mal ciblées et les progrès sont chaotiques. Si nous ne voulons pas laisser des gens de côté, nous devons agir de toute urgence pour combler l’insuffisance de données en Afrique. Les données sont essentielles à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des objectifs de développement durable des Nations unies », avance Mo Ibrahim.

En investissant dans l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des données d’état civil, le Gabon peut non seulement renforcer sa gouvernance, mais également catalyser le développement socio-économique en permettant une meilleure planification des politiques et une prestation plus efficace des services publics. Cependant, pour concrétiser ces avantages, un engagement continu et des actions concrètes sont essentiels de la part des autorités gabonaises, des partenaires internationaux et de la société civile.

 
GR
 

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