Selon le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Pr Maurice Kamto, le secrétaire départemental de son parti politique au Gabon a été «arbitrairement» arrêté, détenu et torturé aussi bien physiquement que psychologiquement dans les locaux du contre-espionnage gabonais à Libreville, à la demande de Madame Ondoua Ateba, née Ngaeto Zam Edith Félicie Noëlle, l’ambassadeur du Cameroun au Gabon.

Serge Sihonou (premier plan), secrétaire départemental du MRC au Gabon, a recouvré la liberté, le 21 août 2020. © D.R.

 

Serge Sihonou a recouvré la liberté vendredi 21 août aux alentours de 21 heures, informe le Service de la communication du MRC, le parti du Pr Maurice Kamto. Il aurait, semble-t-il, fallu que l’opposant farouche à Paul Biya, par ailleurs président national de ladite formation politique, intervienne en adressant quelques heures plus tôt une correspondance à Paul Patrick Biffot, l’ambassadeur du Gabon au Cameroun. Correspondance dans laquelle l’avocat et homme politique camerounais dénonce l’arrestation et la détention «arbitraires» de son représentant au Gabon dans les locaux du contre-espionnage gabonais à Libreville.

Dans son communiqué consulté par Gabonreview, le MRC assure que plusieurs jours durant, Serge Sihonou a enduré des «tortures morales et physiques» à tel point qu’il en est sorti «dans un très mauvais état psychologique et physique». Aucune photo récente pouvant permettre de juger de l’état de son militant n’a toutefois été rendue publique par le parti qui ne manque d’ailleurs pas d’accuser nommément l’ambassadeur du Cameroun au Gabon.

Le parti de Pr Maurice Kamto affirme en effet que son secrétaire départemental au Gabon doit ses déboires à Mme Ondoua Ateba, née Ngaeto Zam Edith Félicie Noëlle, dont il dénonce «l’attitude irresponsable et honteusement partisane». La tenant pour responsable de la sécurité de ses militants vivants au Gabon, le MRC l’invite donc «à prendre toutes les dispositions nécessaires pour veiller à la santé» de Serge Sihonou.

Les autorités gabonaises instrumentalisées ?

Estimant que «ce douloureux épisode vient, une fois de plus, démontrer aux yeux du monde la volonté du régime illégitime de M. Paul Biya de se maintenir au pouvoir par la terreur tant au plan national que dans la diaspora», le Mouvement exhorte les autorités gabonaises à faire preuve de plus de vigilance.

«Le MRC invite par ailleurs les autorités gouvernementales gabonaises à refuser à l’avenir de se laisser instrumentaliser à des fins politiques partisanes par les autorités diplomatiques camerounaises dans leur pays. Les militants du MRC sont très sensibles à l’accueil fraternel du peuple gabonais. Cependant, dans le respect des lois gabonaises, ils tiennent tout autant à participer à la vie politique de leur pays, le Cameroun», écrit le parti.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Les dictatures sanguinaires se prêtent mains fortes contre leurs opposition, car il s’agit de développement et de bien-être des peuples, cette solidarité de sorciers n’existe pas.

  2. diogene dit :

    La solidarité existe du côté des fascistes, leurs oppositions sont naturellement divisées…

  3. Célestine dit :

    PAUL BIYA et ALI BONGO sont en ENFER. Nous devons maintenant tout faire pour libérer nos deux pays. Car les français y sont pour quelque chose.

    NB : la garde Républicaine (juste de NOM), anciennement garde présidentielle, est pleine de militaires français. Idem au Cameroun.

  4. actu dit :

    Attention a l’intox.

    Cet homme ne treine t-il pas des casseroles dans ses business?

    En 1990 certains Camerounais s’etaient deja impliques dans la politique interieure du Gabon au service des Bongo contre Mba Abessolo.. ACROMBISSI n’est peut etre pas le seul etranger a avoir eu des appetits pour notre pays.

    Bref c’est une affaire a regarder de pres.

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