Adoptée en 2021 et promulguée par le président de la République d’alors, à travers la loi portant orientation de la politique nationale du sport et de l’éducation physique au Gabon, le statut du sportif professionnel et de haut niveau au Gabon, fera l’objet le 28 février prochain, d’une réflexion par les acteurs de l’écosystème sportif national sous l’égide de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG). Il s’agit certainement de comprendre si cette loi est réellement appliquée. Quels sont les obstacles et les opportunités pour sa mise en œuvre effective ? Quels sont les enjeux et les perspectives pour le sport gabonais ?

Le sportif professionnel est celui qui tire de la pratique d’une activité sportive une rémunération supérieure au salaire minimum interprofessionnel garanti et qui est lié à une association ou une société sportive par un contrat de travail. © freepik

 

L’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) initie le 27 février 2024, une réflexion sur la mise en place du statut du sportif professionnel et de haut niveau au Gabon. Ces échanges prévus avec les acteurs du monde sportif national visent à améliorer les conditions de vie et de travail des athlètes gabonais.

En effet, depuis l’adoption en 2021 de la loi portant orientation de la politique nationale du sport et de l’éducation physique, le pays s’est doté d’un cadre juridique et institutionnel propice au développement du sport. Cette loi définit notamment les principes et règles applicables en matière de formation, de promotion, de développement, de financement, de médecine et de lutte contre le dopage dans le domaine sportif.

Parmi les innovations de cette loi, figure la reconnaissance du statut de sportif de haut niveau et sportif professionnel. Le sportif de haut niveau est celui qui participe à des compétitions de référence et réalise des performances évaluées par référence aux normes techniques nationales et internationales. Le sportif professionnel est celui qui tire de la pratique d’une activité sportive une rémunération supérieure au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et qui est lié à une association ou une société sportive par un contrat de travail.

Ces deux statuts impliquent des droits et des devoirs pour les sportifs, mais aussi pour les employeurs, les fédérations, les clubs, les sponsors, les médias et les pouvoirs publics. Ils nécessitent également un accompagnement spécifique, tant sur le plan social, fiscal, médical, que sur le plan de la reconversion professionnelle.

Toutefois, l’application et la mise en œuvre de ces dispositions juridique semblent se heurter à plusieurs défis, qui nécessitent une volonté politique, une mobilisation des acteurs et une allocation des ressources suffisantes. Cette mise en œuvre effective de la loi sur le sport constitue un enjeu majeur pour le sport gabonais, qui vise à accroître son professionnalisme, ses performances et sa reconnaissance. Elle nécessite l’implication de tous les acteurs du sport, ainsi qu’un soutien et un suivi de l’État. Elle offre également des opportunités et des perspectives pour le sport gabonais, qui peut devenir un vecteur de développement humain, social, économique et culturel pour le pays.

 

 
GR
 

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