Nommée présidente du Sénat de la Transition le 11 septembre dernier, Paulette Missambo, la présidente de l’Union nationale (UN), s’est vite défaite de sa charge de leader de cette formation politique de l’opposition. Le relais a été passé à la vice-présidente, Jeanine Taty Koumba, lors d’une sobre cérémonie, le 22 Septembre, à Libreville. Un bel exemple pour celle qui prône le respect des valeurs républicaines et de démocratie.

Passation symbolique de témoin, de Paulette Missambo à Jeanine Taty Koumba, le 22 septembre 2023, à Libreville. © Facebook/Le gabon pour tous

 

Évitant le cumul des fonctions de présidente du Sénat avec celles de leader de l’Union nationale (UN), Paulette Missambo, nommée par les autorités de la Transition à la tête de la première chambre du parlement, il y a moins de quinze jours, a passé la main, le 22 septembre dernier. La gestion de cette écurie politique profondément ancrée dans l’opposition a été confiée à la vice-présidente, Jeanine Taty Koumba. Cette dernière devra assurer l’intérim jusqu’à la fin de la période de transition au Gabon.

Sur la page Facebook de cette formation politique, on peut lire : «ne pouvant cumuler les fonctions de présidente de l’Union nationale et présidente du Sénat, Mme Paulette Missambo qui est désormais aux commandes de la Chambre Haute du parlement gabonais a décidé, lors du dernier bureau national qu’elle a présidé…, de désigner la vice-présidente Jeanine Taty Koumba pour assurer l’intérim dans le parti UN».

Félicitant la présidente sortante pour sa nomination au Sénat et lui souhaitant «un bon vent dans sa nouvelle bataille pour le Gabon avec le président de la Transition, le général Brice OliguiNguema Clotaire, pour enfin atteindre  notre essor vers la félicité», les militants de l’UN ont promis «de continuer à travailler dans la discipline et le respect avec la présidente intérimaire laissée à la tête» de leur parti.

Pour les observateurs, il s’agit d’un bel exemple que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle présente et un message aux uns et autres en cette période de rupture et de changements. En toile de fond de cette passation du leadership : le respect des textes régissant son parti, le refus de leur manipulation et de subterfuges en opportunité, et la démonstration de sa capacité à gérer autant la chose publique que privée.

Par cet acte, commentent de nombreux internautes, Paulette Missambo, élue présidente de l’UN face à Paul-Marie Gondjout, en 2021, pour devenir la première femme gabonaise à diriger un parti politique, «administre une belle leçon de démocratie» aux hommes et femmes politiques du pays. «Un exemple à suivre», susurrent-ils.

 
GR
 

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