L’Alliance franco-gabonaise a organisé le 10 mars dernier à Port-Gentil, une série de conférences-débats à portée philosophiques, animées par André Marc Aperano et portant essentiellement sur le langage et l’Homme.

 

André Marc Aperano dans son costume de scène.

Équivalant à Port-Gentil de l’Institut français du Gabon (ex CCF), l’Alliance franco-gabonaise a organisé le 10 mars dernier dans la capitale économique, une conférence-débat sur le thème « les premiers langages des peuples ». Les chants, rythmes et danses étaient à l’honneur de cette rencontre culturelle qui s’inscrit dans le cadre  des activités annuelles de l’Alliance, lancées en septembre dernier.

Directeur de cabinet de l’ancien maire de la capitale pétrolière, André Jules Ndjambé, et actuellement conseiller départemental de Mbendjé à Port-Gentil, André Marc Aperano était le principal animateur de la conférence-débat sus citée.

Dans son propos liminaire le conférencier a indiqué qu’en Afrique et  en particulier au  Gabon, la maîtrise de la parole, plus précisément du débat ou de la palabre, était considérée comme un savoir, une science. L’orateur a expliqué  que le langage, dans sa substance, dans dimension virtuelle en tant qu’apprentissage et usage, est universel dans l’œuvre de la création. «C’est la raison pour laquelle, le langage de l’Homme est tributaire de son cadre de vie immédiat et des capacités de son adaptation à l’espace et au temps. Le cris, les signes, les dessins, les chants, les rythmes et danses ont été les  premiers langages des peuples sur la terre».

Abordant l’universalité du langage, André Marc Aperano, a indiqué que les instruments de musique, en Afrique et au Gabon, ont un langage propre et spécifique. À cet effet, il a pris l’exemple du tam-tam qui était, en Afrique noire, le moyen le plus approprié pour la communication des masses, en ceci que «cet instrument est à la fois émetteur et récepteur des messages».

Pour lui, «les êtres qui peuplent la terre, toutes les structures, ont chacune un langage. Ce langage anime l’univers et en fait son domaine de prédilection». Dans son évolution cyclique, le monde a donc un langage, huilé et réglé. Même les phénomènes et catastrophes naturelles ont un langage et ils relèvent de l’expression du monde physique.

«L’Homme et le monde étant intimement liés, l’art naît et prend effet dans la relation première Monde-Homme. Dans cette relation avec l’univers, l’environnement et le cosmos, l’Homme en tant qu’œuvre d’art, se réfléchit à nouveau dans le chant, le rythme et la danse, dans la représentation du monde», a relevé le conférencier.

André Marc Aperano a par la suite développé d’autres thèmes tout aussi philosophiques, «Mouvement et épanouissement de l’Homme », «L’Homme : un être de conflit» et «l’Homme africain et le cycle  du monde». Toutes les parties de sa communication étaient entrecoupées d’intermèdes constitués de chants et de danses, comme dans un conte déclamé autour du feu au village.

 
GR
 

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