L’Afrique centrale célèbre, du 22 au 24 juin 2022, dans la zone des trois frontières Gabon-Cameroun-Guinée Équatoriale, la 12e Journée africaine des frontières, mettant à l’honneur les villes d’Ambam, Bitam et Ebibeyin. Excédé par les tracasseries douanières et policières enduré personnellement sur l’axe Yaoundé – Libreville, le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a souhaité des actes concrets, notamment la formation des policiers pour améliorer la libre circulation dans la sous-région.

En image, la frontière Cameroun-Gabon au niveau de Kyé-Ossi où les choses doivent également s’améliorer. © Gabonreview

 

L’Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont choisi la zone des trois frontières pour abriter les célébrations de la 12e Journée africaine des frontières, le 7 juin dernier. Pour ces institutions, il est question de soutenir la promotion de la paix et l’intégration régionale par la coopération transfrontalière. Maillon faible de la libre circulation sur le continent, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) fait face à de nombreuses entraves.

Entre la non-application des accords sous régionaux en la matière et les entraves policières et douanières, elle est un véritable serpent de mer. Pour les commerçants lambda, c’est la croix et la bannière. Pourtant les chefs d’Etat ont acté, la volonté politique s’est exprimée et les actes additionnels pris à ce sujet.

Face à ces entraves, le président de la commission de cette communauté multiplie les coups de gueule. Daniel Ona Ondo veut une «vrai libre circulation» en Afrique centrale. Il l’a récemment fait encore savoir à l’issue de la visite du Conseiller à la Cour royale saoudienne, Ahmed bin Abdul-Aziz Kattan, à Malabo, au siège provisoire de l’institution. «La semaine dernière, j’ai fait Douala-Youndé-Libreville, à peu près 1000 kilomètres. C’est pour pouvoir dire que pour être commerçant en Afrique centrale, il faut du cœur. Parce que si on a un camion de bananes qu’on a envie de porter de Douala à Libreville, avec toutes les tracasseries qu’il y autour, c’est peu probable», a regretté Daniel Ona Ondo qui s’indigne par ailleurs, estimant que «c’est une honte que le commerce intrafricain soit de 4% dans la zone Cemac».

«Il y a trop de barrages. J’ai demandé à un ministre : quel est l’animal que vous voulez attraper avec ces barrages  Il faudra qu’on lève ces barrages, qui bloquent le commerce», a-t-il dit.

Pour mettre un terme à ce frein majeur à l’intégration tant souhaitée par certains membres de la communauté, le patron de la Cemac préconise les formations des policiers. «La formation, l’éducation ! Les ministres nous demandent de former les policiers aux techniques de contrôle», a-t-il fait savoir, non sans souligner que «pour passer d’une frontière à l’autre, il faut des postes sécurisés». «On a des plans qui sont faits et nous avons des financements en cours. Nous avons essayé de faire avec les Etats», a-t-il fait remarquer.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    C’est ça le sous développement et la bêtise des noirs qui croient encore vivre à l’époque de l’esclavage. Bref, la corruption des Etats. Et Ona Ondo fait semblant car il nous prend pour des dupes. N’est-ce mon cher Ona Ondo? N’avez-vous pas honte de n’avoir aucune autoroute au Gabon? 0000Dégagez et foutez-nous le camp. On en a marre. Je demande à tout gabonais de ne pas s’arrêter aux barrières. Je ne pense plus le faire et qu’il fasse de moi ce qu’ils veulent, pauvres corrompus!!!

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