Visé par de virulentes critiques sur sa gestion des ressources financières de l’Hôtel de Ville de Libreville, l’édile de la capitale du Gabon s’est défendu jeudi face à la presse, accusant à son tour ceux qui voient d’un mauvais œil l’adoption par le Conseil des ministres du  projet de loi devant permettre le transfert des compétences de l’État aux collectivités locales.

Léandre Nzué, le 18 juin 2020, à Libreville. © D.R.

 

Masse salariale, déplacements, restauration… la gestion, depuis 2019, du budget de l’Hôtel de ville de Libreville est scrutée par la presse nationale et panafricaine ces derniers jours. La cible désignée : Léandre Nzué que certains accusent de se sucrer sur le dos du contribuable et celui des opérateurs économiques. À la faveur d’un point-presse jeudi 18 juin, l’intéressé a nié en bloc les dérives qui lui sont reprochées. Il accuse à son tour certains, y compris dans son camp politique, qui ne verraient pas d’un bon œil l’adoption par le Conseil des ministres, vendredi 12 juin, du projet de loi fixant les modalités de transfert des compétences de l’État aux collectivités locales.

«Ce qui est à l’origine de toutes les fâcheries, soutient-il, c’est la décision du président de la République de poser l’acte de la décentralisation en transférant les moyens et les compétences en matière des ordures ménagères aux vraies responsables, c’est-à-dire les collectivités locales, pendant que certains, tapis dans l’ombre, jouaient avec l’argent public à leur guise.»

Pour Léandre Nzué, «la recherche effrénée d’un bouc émissaire est vaine». D’autant plus que, prévient-il, il bénéficie du soutien du chef de l’État et de la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba. «Tout ce qui se dit ici et là, c’est des affabulations. Il n’y a rien de vrai», rétorque-t-il.

Sur la question de la masse salariale dont il dit qu’elle est de 17 milliards par an et non 21 milliards de francs CFA comme l’ont prétendu certains, l’édile de Libreville indique qu’il s’agit d’une question complexe qui existe depuis plusieurs années. Ses prédécesseurs y ont également été confrontés. La raison est d’ordre politique, confie-t-il, tout en assurant qu’il a lancé une réflexion censée aboutir à une meilleure gestion des recrutements à l’Hôtel de Ville.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Le problème des recrutements politiques à mairie de Libreville ne date pas d’hier. En effet, chaque maire qui arrive à l’hotel de ville de Libreville fait tout pour recruter , souvent des parents ,amis et connaissances. J’en connais qui émargent à la mairie de Libreville aujourd’hui alors qu’ils n’ont jamais travaillé nul part avant, certains ont plus de 50 balais…et c’est la première fois qu’ils vont avoir un bulletin de salaire. Après tout si cela peut leur permettre de sortir de la pauvreté, pourquoi pas…Cependant ,avec un tel pactol pour payer les salaires , il est à craindre que le conseil municipal ne dispose pas assez de ressources pour les autres charges, dont l’aménagement des voiries urbaines, le ramassage des ordures ménagères , l’aménagement et l’entretien des espaces verts etc…Donc vivement qu’il soit mis un terme à ces recrutements sauvages , ne répondant pas à un besoin réel en main d’œuvre.

  2. Nkoghe Vénale Gaspard dit :

    On a beau commenté et parlé de tout ils font comme ils veulent il n y a pas de mesures institutionnelles pour arreter les saignees que ces individus infligent au pays, qu’il bouffe car avant lui c’est établit pour fonctionner comme ca, la continuité de ce qui est bien connu.

  3. Serge Makaya dit :

    Dites à ce zinzin de Leandre Nzue qu’on verra ça en 2023.

  4. JAMES DE MAKOKOU dit :

    Je me demande si ce type est serieux ou il prend de la Drogue comme les gens donc il dit le soutenir..Dire ici qu’il a le soutien de Bongo, oui je peut le comprendre il a usrurpe par la force et du sang le place de president, mais pour Sylvia.. j’avoue sincerement ne rien comprendre, Car Sylvia Valentin Bongo qui est le Bourreau d’Ali Bongo en ce moment.. n’a jamais eu son nom sur une liste electorale dans ce Gabon.. Donc au final C’EST VRAI CE QUI SE DIT QUE C?EST ELLE qui EST LA PRESIDENTE PAR INTERIM DE SON MARI…MY GOD SAVE THE GABON PLEASE…
    BIEN POUR REVENIR SUR CE ENERGUMENE ..JE PENSE AU REGARD DE SES DIRES SUR CETTE VIDEO, OU IL DIT HAUT ET FORT QU’IL A COMMENCE LA CAMPAGNE DE BONGO POUR 2023, POUR AVOIR ENGAGER DES GABONAIS QUI AU FINAL VOTERONT POUR ALI!,,ET TOUTES LES BETISES QU’IL A SORTIE DANS CETTE VIDEO..
    MA QUESTION ? LE GABON EST-IL UN ETAT DE DROIT OU UN VILLAGE QUI EST LA PROPRIETE DES BONGOS ET SES SERVITEURS? J’ENTENDS PAR LA QU’IL FAUDRAIT PORTER PLAINTE A CE TYPE ET AU MIEUX LE DESTITUER DE LA MAIRIE DE LIBREVILLE, CAR S’IL ETAIT REELLEMENT D’ATSIBESOOTE IL NE PARLERAIT PAS DE LA SORTE.., IL EST DE LIBREVILLE MAIS D’OU?????

  5. Bibouboua dit :

    Au lieu de se poser encore et encore des questions inutiles, il faut réagir. Je dis bien agir pour contrecarrer ses plans pour 2023. C’est d’autant plus facile qu’il vous les a dévoilés lui-même. La cible, c’est tous les agents de la mairie de Libreville et leurs dépendances. Il déclare qu’il va s’en servir pour « sécuriser » le vote à Libreville. Cela veut dire quoi ? Le bourrage des urnes ? Les inscriptions frauduleuses sur les listes électorales ? L’usage de la force ? Les menaces ? La corruption des agents chargés d’organiser cette élection ? Voilà autant de vrais thèmes sur lesquels on vous invite à travailler…

    • Fille dit :

      2023 ?!! Contrecarrer qui ? Les gabonais sont de vrais masos ma parole ! Eternel recommencement de la pièce théâtrale qui dure, qui dure, vous m’en direz tant. Pardonnez, je ne fais que passer. En général, je ne plonge plus dans la marmelade de ces sujets là qui dépassent mon entendement. L’impression de marcher sur la tête en tentant de comprendre ce qui se passe dans la tête des gabonais. Un maire vous dis comment ça fonctionne ho ! Soutenu oui, mais pas par sa population. C’est ainsi que ça fonctionne chez nous. Et en 2023, on remet le couvercle et ça repart comme en 40, pardon comme en 60, Mdr ! Pas du tout sortis de l’auberge avec ces gabonais là, dans ce Gabon là. Le hic, c’est d’avoir ce Gabon là au 2ème siècle. Simple logique, encore faut-il se donner le temps de réflexion. La paresse intellectuelle, ça tue plus que le Covid. Prenez soin de vous.

  6. Fille dit :

    C’est ainsi. Un post parti trop vite juste avant. Merci GBR. Prenez soin de vous.

  7. Personne n’ignore que toutes les mairies centrales du monde sont les bras séculiers du pouvoir central. L’acharnement de certains sur le maire de lbv est injustifié et trahit l’inculture qu’ils ont de la stratégie de la stratégie politique.

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