La capitale gabonaise enregistre une hausse du prix du manioc depuis le début de l’année. Actuellement, le bâton de manioc est vendu 500 francs CFA contre 400 francs autrefois, du fait de la hausse du coût de la matière première.

La hausse du prix du manioc rappé entraine celui du bâton de manioc. © D.R.

 

Consommé sous la forme naturelle ou transformé, le tubercule de manioc est très prisé au Gabon. Toutefois, ce féculent est très souvent sujet à une hausse de prix dans les grands centres urbains, comme c’est le cas actuellement à Libreville. «C’est depuis janvier que les prix ont augmenté, comme chaque année. En conséquence, nous aussi on augmente le prix du manioc. Avant le bâton était à 400 francs CFA. Actuellement, nous le vendons à 500 francs CFA » a affirmé une vendeuse de manioc rappé, le 22 mars sur Gabon 1re.

Le sachet de manioc rappé serait passé de 8500 à 9000 voire 10 000 francs CFA. Pour réaliser de la marge sur la vente de ce produit, les commerçantes ont trouvé un autre moyen. «Je fais du manioc rappé, je prends du manioc fermenté et les tubercules trempées et je fais le mélange», a expliqué Claudine. Le Gabon dépend largement des importations pour nourrir sa population. La banane et le manioc viennent du Congo Brazzaville ou du Cameroun, par la route. Et il semblerait que le mauvais état des routes soit à l’origine de la hausse de prix des denrées alimentaires transitant par ce canal.

«Il y a des endroits où on rencontre beaucoup de difficultés. Avant on faisait juste un seul tour pour transporter le chargement de manioc mais maintenant pour un seul chargement nous devons faire deux tours, à cause de l’état de la route. Nous devons prendre d’abord la moitié puis repartir prendre l’autre moitié et ça nous revient plus cher», a déclaré Youssouf, un grossiste.

Auteur : Marie Liliane Obouka

 
GR
 

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