A Iyalala, un quartier d’Akanda situé dans la zone de Malibé 2, plusieurs familles craignent d’être expropriées de leurs terres par une entreprise de construction. L’histoire ressemble étrangement à celle de Marseille 2, où les populations ont vécu la même situation.

A Malibe 2, un litige foncier oppose des habitants d’Iyalala et Titane constructions SA. © D.R.

 

Depuis 2014 à Iyalala, un quartier situé dans la commune d’Akanda précisément dans la zone de Malibé 2, plusieurs familles craignent d’être expropriées de leurs terres. Un peu comme ceux de Marseille 2 toujours dans la zone de Malibé 2, ces familles sont menacées par Titane constructions SA, une entreprise de BTP qui dit détenir un titre foncier n°25 904, parcelle n°01 section Y03 qui couvrirait une superficie de près de 200 ha et qui couvrirait aussi la parcelle n°29 section Y03.

Réunis en collectif, ils ont récemment donné de la voix. «Depuis que nous sommes sur le terrain, nous avons entendu parler d’eux, sans pourtant identifier leur siège social. Ils ont réapparu en 2021 avec leur titre foncier qui date justement du 21 février 2021. Chose incroyable», a confié à nos confrères de Matin Equatorial, Manouchka Nabila Minkoue, membre du collectif.

A en croire le collectif, en avril dernier Medhi Hamel, l’administrateur général de l’entreprise de BTP a saisi via un courrier le collectif, le signifiant avoir reçu le titre foncier de «l’Agence nationale de l’urbanisme des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), la conservation foncière, le tribunal, en précisant qu’elle ne pouvait pas fournir les preuves réclamées par le collectif. Une situation qui a amené le 18 mai le collectif a adressé un courrier au directeur de l’ANUTTC pour exiger que soient présenter aux familles qui se sentent déjà lésées, les documents attestant que Titane constructions SA, possède réellement un titre foncier. Mais la requête serait restée lettre morte. Ce qui a d’ailleurs motivé le collectif à sortir du bois.

Alors que ce scénario ressemble à plusieurs égards à celui de Marseille 2 toujours à Malibé 2 où les populations étaient elles aussi menacées d’expropriation par une entreprise de BTP, le collectif appelle les autorités du pays à se saisir de ce dossier d’autant plus que en septembre 2020, laissent entendre les habitants, le tribunal administratif de Libreville dans son répertoire n°49 2019/2020 indiquait que l’entreprise n’avait aucun dossier lui permettant d’obtenir un titre foncier. Etonnés que Titane constructions SA brandisse désormais un titre foncier, ils souhaitent que le ministère de l’Habitat et la présidence de la République interviennent dans ce dossier préoccupant.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. le nouveau dit :

    A l’ heure des concertations agricoles,
    ce dilemne sur le foncier doit être amené dans les discussions
    car il est un réel pb pour ceux qui exploitent la terre sans titre foncier

    Dans tous les cas, personne ne peut se prévaloir d’un titre s’il ne le montre pas

  2. Cashsuper dit :

    Medhi Hamel ? Franchement des étrangers qui exproprient les nationaux. Dans quel pays sommes nous?

  3. Collectif Habitants de Marseille 2 dit :

    En effet cette affaire ressemble beaucoup à notre contentieux avec la SCI KABI BTP à Marseille 2 section YE7, bizarre
    Nous sommes toujours au tribunal, nous sommes UNIS et déterminés .. plein de courage car il s’agit de nos terres, de l’héritage de nos enfants ..
    Puisse l’Eternel créateur de toutes choses nous faire justice.. Amen

  4. Bona dit :

    Les titres fonciers délivrés à certaines entreprises de constructions pour des projets immobiliers leur appartenant. Mais ce qui est décevant c’est que les gens qui y habitaient sans titre on du faire des pieds et des mains pour en avoir et comme toujours ils n’ont reçu aucune suite et bim, un jour une entreprise apparaît avec un titre foncier obtenu en une fraction de seconde et voilà que l’affaire est conclue aussi vite mais ce que l’anuttc a tendance à oublier est qu’il y a un principe en droit foncier gabonais c’est ce lui qui dit que la terre appartient au premier occupant pourquoi ne pas avoir simplement régularisé la situation de ces premiers occupants. Vraiment gens gens brandissent la force de la loi au mépris des us et coutumes foncières dans un pays qui clame haut et fort dans sa constitution la force de ses mêmes US et coutumes. De qui se moque t-on, un jour ce que nous faisons dans ce pays nos ancêtres nous le ferons payer chèrement et on verra à quoi serviront tous ces projets qui se font au mépris de nos coutumes. Meme les chefs de quartiers a qui on demande de participer aux festivités de notre indépendance ne sont pas consultés même pour la forme. Dieu ne nous a pas donné le droit de…….
    A quand une task force du foncier au profit des populations c’est aussi ça accélérer la transformation pour notre bien être.

  5. Peter NZAMBA dit :

    Comme toujours, nous sommes face à une situation regrettable et dont l’instigateur n’est autre que l’ANUTTC, cette agence qui emploie des corrompus de la pire espèces. L’attribution d’un titre foncier sur une parcelle déjà occupée par des usagers doit fait l’objet d’une enquête pour vérifier si le site est bien libre de tout occupant. Et en plus, le projet doit être présenté à la population dans le cadre d’une réunion de concertation publique.
    ANUTTC, encore et toujours… C’est cette même ANUTTC qui octroie des titre foncier dans les mangroves…….!
    Quel crédit donner à cette Agence?

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