Au cours d’une réunion, lundi 30 octobre, avec la tutelle, les inspecteurs du travail ont été prévenus qu’ils ne bénéficieraient d’aucune protection de la part de leur hiérarchie en cas de violation de la déontologie. Il faut dire que l’image de la profession est entachée par des soupçons de corruption.

Solange Guiakie Épse Ayenoue, ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, lors de la rencontre, le 30 octobre 2023. © Gabonreview (capture d’écran)

 

Menace à peine voilée. La ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage s’est voulue claire à l’endroit des inspecteurs du travail dont la réputation est entachée depuis plusieurs années par des soupçons de corruption tant leur gestion des litiges professionnels est constamment décriée. Et Solange Guiakie Épse Ayenoue n’a pas attendu longtemps après sa nomination pour entendre les récriminations faites à l’encontre de ses collaborateurs, au point, dit-elle, que certains ont honte de décliner leur profession en public.

Aussi, les a-t-elle mis en garde : «celui qui va encore se mettre dans la position de faire sciemment des choses (allant à l’encontre de la déontologie) ne sera pas protégé ; en tout cas, pas par moi». Habituellement couverts par la tutelle, en dépit des nombreuses plaintes des usagers, particulièrement des compatriotes aux prises avec des entreprises et des patrons non nationaux, les inspecteurs du travail véreux courent donc désormais le risque de se voir jeter en prison, conformément à la rigueur actuelle imposée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

«S’il y a quelqu’un qui pose des actes de nature à semer la confusion dans le fonctionnement de l’administration, il va falloir qu’on le sanctionne», a déclaré le membre du gouvernement à l’adresse de ses interlocuteurs.

 

 
GR
 

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