L'opposition gabonaise, réunie au siège du Congrès pour la démocratie et la justice, dénonce les manquements de l'État à la constitution


Pointant du doigt les dérives constitutionnelles du pouvoir, l’opposition est montée au créneau, le 27 janvier, pour dénoncer l’invisibilité de la 12e législature 48 heures après le terme du délai constitutionnel, fixé à 15 jours après l’élection.
Réunis le 27 janvier au siège du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), les partis politiques de l’opposition ont à nouveau attiré l’attention de la communauté nationale et internationale sur «la mauvaise gestion du pays et sur la gravité des actes du pouvoir qui plongent de plus en plus la République du Gabon dans la confusion et un désordre inquiétant.»
Selon les leaders de ce bloc de l’opposition, «le pouvoir vient de créer un grand imbroglio juridique qui entrave gravement le fonctionnement régulier de l’Assemblée nationale», à travers la violation flagrante de l’article 40, alinéa 1 et 2, de la Constitution qui stipule que chaque Chambre du Parlement se réunit de plein droit le premier jour ouvrable suivant le 15e jour après son élection.
Conformément à cet article de la Constitution gabonaise, en effet, les résultats provisoires du scrutin législatif du 17 décembre 2011 ayant été annoncés par le ministre de l’Intérieur depuis le 21 décembre, le délai constitutionnel de proclamation de la liste des nouveaux élus du peuple est dépassé depuis le 25 janviers dernier à 00 heure.
«Les Députés élus depuis le 17 décembre 2011 devraient avoir commencé à siéger depuis le 25 Janvier 2012 à zéro heure», précisent ce collectif de partis de l’opposition composé du CDJ, de l’UN, du Morena Unioniste, du Morena, du PGP, du MESP et de l’URDP.
«Il y a une institution de la République qui aujourd’hui n’existe pas, ne peut pas fonctionner. Et si jamais, un cas de figure survenait qui appelle la consultation de l’Assemblée nationale, ainsi que prévu par les articles 25 et 26 de la Constitution. Que ferait à ce jour le pouvoir alors que l’Assemblée nationale n’existe pas?», s’est interrogé, Zacharie Myboto, président de l’UN, formation politique interdite et passée à la clandestinité.
«Face à cette inexistence de l’Assemblée nationale, comment le président de la République fera-t-il pour intervenir dans des domaines qui relèvent de la loi, c’est-à-dire par voie d’ordonnance ? Le pays va être gérer uniquement par acte réglementaire c’est-à-dire que tous les actes qui relèvent du domaine de la loi ne peuvent pas du tout fait l’objet d’une décision quelconque du pouvoir. C’est excessivement grave», relève le président du CDJ, Jules Bourdes Ogouliguendé.
Et l’opposition de faire remarquer que «la gravité de cette situation avec toutes les conséquences qui en découlent n’émeut nullement le pouvoir PDG qui n’a jamais eu d’état d’âme pour proclamer que le Gabon est un État de droit». C’est en invoquant en effet le respect de la loi que la date du 17 décembre avait été arrêtée pour l’organisation de ces législatives, en attente illégale de résultats, et pour rejeter l’introduction de la biométrie dans leur organisation.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. moulele dit :

    Ok…Mais là c la faute à qui? Au prés? aux organes en place? qui aurait du organiser ça?

  2. carinepea dit :

    A mon avis, pour l’heure laissons d’abord la politique et soyons tous comme un seul Homme derrière nos Pantheres!!!

  3. Etienne Rossatanga dit :

    N’en faites pas trop. Le foot n’est qu’un jeu. Ce ne sera jamais une cause nationale ou la marque d’un quelconque patriotisme. A vous lire, on peut assécher les caisses de l’État, violet, piller, tuer, violer la loi, truquer les élections, entasser les enfants dans des salles de classes à 100, laisser les femmes accoucher par terre et être patriote simplement parce qu’on porte une écharpe à la gloire de l’équipe de football. Evitons la récupération politicienne et laissons les Panthères jouer sans pour autant oublier le vrai combat : celui pour l’alternance et la libération du pays du joug d’une oligarchie corrompue et comprador

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