Du 17 au 25 janvier, plus d’une vingtaine de prestataires de soins de l’Ogooué-Maritime ont bénéficié à Port-Gentil d’un séminaire de renforcement des capacités organisé par le Programme national de lutte contre la tuberculose, en partenariat avec le Centre hospitalier régional de N’tchengue. Objectif : mieux organiser et anticiper la lutte contre la tuberculose dans cette partie du pays. 

Les participants et les animateurs du séminaires consacré à la lutte contre la tuberculose dans l’Ogooué-Maritime. © Gabonreview

 

Le Centre hospitalier régional de N’tchengue, en collaboration avec le programme national de lutte contre la tuberculose, a organisé, du 17 au 25 janvier, un séminaire de renforcement des capacités des prestataires de soins de l’Ogooué-Maritime. Ils ont reçu des rudiments nécessaires au diagnostic et à la prise en charge des patients atteints de cette pathologie, au niveau national. 

«Nous devons tous lutter pour endiguer cette maladie et faire en sorte que les populations puissent recevoir le traitement qui est disponible et gratuit sur l’ensemble du territoire national», a indiqué le directeur du programme national de lutte contre la tuberculose, le Dr Jocelyn Mahoumbou. 

Pour sa part, le chef du centre médical Cécile Onanga d’Omboué, le Dr Marius Mukala Ngoy a fait savoir que leur mission est de rendre cette structure autonome en ce qui concerne le traitement de la tuberculose. Toute chose visant à faire en sorte que les patients ne se rendent plus à Port-Gentil pour recevoir les soins. 

La tuberculose étant cette maladie bactérienne transmissible par des gouttelettes de salive, le Gabon compte à ce jour 32 laboratoires dépistant cette pathologie. Le dépistage étant gratuit sur toute l’étendue du territoire. 

Dans les semaines à venir, le Centre hospitalier régional de Port-Gentil sera doté du Genexpert ; un outil de dernière génération dans le domaine de la santé. Il implique une technique automatisée en temps réel, qui permet la détection rapide du «mycobactérium tuberculosis» et la résistance à la rifampicine. Ce test rapide, simple et fiable offre une idée générale en quelques minutes au diagnostiqué. 

Cette formation vise ainsi à faire en sorte que les patients soient pris en charge précocement afin de couper la chaîne de contamination. «Ça va apporter une plus-value à la prise en charge parce qu’elle va permettre aux prestataires de soins de diagnostiquer précocement les malades et de les traiter», a fait noter le Dr Jocelyn Mahoumbou. 

Le Gabon est actuellement logé parmi les trente pays du monde ayant une forte charge de contamination à la tuberculose, salon les statistiques du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT). Les estimations effectuées après enquêtes indiquent que l’incidence nationale est aujourd’hui évaluée à 509 cas de tuberculose pour 100 000 habitants. Pour le cas de la province de l’Ogooué-Maritime, 362 cas de tuberculose ont été notifiés en 2022 selon le Programme national de lutte contre la tuberculose. Et actuellement le traitement chez les enfants est passé de six mois à quatre mois, d’où la mise en place du traitement préventif de la tuberculose. 

 
GR
 

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