Le magasin Gaboprix d’Akébé, dans le 3e arrondissement de Libreville, a été scellé, le 28 septembre, à cause de la surenchère menée sur le prix de l’huile raffinée produite localement par Olam. Face à la spéculation pratiquée dans cet établissement, les clients n’ont eu d’autre choix que d’utiliser le numéro vert «8085» de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) pour dénoncer les indélicats. Résultat : fermeture provisoire en attendant les explications des responsables.

Des scellées posées sur les portes de Gaboprix d’Akébé en attendant les investigations de la DGCC. © Gabonreview/Capture d’écran

 

La descente des inspecteurs de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) à Akebé, dans le 3e arrondissement, a révélé la supercherie de certains opérateurs économiques qui s’emploient à monter les enchères sur l’huile de palme raffinée produite par Olam. Dénoncé, le 28 septembre, à travers le numéro vert «8085», le magasin dénommé Gaboprix a été scellé, en attendant que les responsables s’expliquent sur la non-application des prix homologués par le gouvernement.

Informés de la spéculation faite dans cet espace commercial, les agents de la DGCC, avec à leur tête le directeur de la Répression des fraudes et du Contentieux, Anex Rodrigue Ngouoni, ont fait une descente de terrain pour s’enquérir de la situation. Accompagnés de journalistes et de cameraman, ils ont constaté à leur arrivée que ce produit de grande consommation manquait dans les rayons.

Mais inspectant la zone de stockage, ils ont découvert plusieurs cartons d’huile dans les emballages de 900 millilitres et de 5 litres. Les agents s’en défendront, laissant entendre qu’ils n’exposent pas ce produit en rayon à cause de la pénurie des pièces de monnaie pour les transactions. Or, selon plusieurs témoins et clients de la boutique, «l’huile est cachée parce qu’ils la vendent au plus offrant», alors même que cette entité fait partie des structures agrées pour la vente d’huile au prix fixé par le gouvernement.

«D’habitude, on achète ici à 1650 ou même 1800 francs CFA», a dénoncé un riverain et client de la boutique. Il ajoute qu’«en plus, l’huile ne se vendait que de bouche à oreille et c’est pour cela qu’ils ne la mettaient pas en rayon». «Grâce au numéro vert récemment mis en place, le nœud de l’écheveau se défait petit à petit et dévoile une pénurie fabriquée par les commerçants», a fait remarquer un autre consommateur de ce produit qui invite les autorités «à agir ferment contre ceux qui profitent de la misère des Gabonais».

Le directeur de la Répression des fraudes et du Contentieux à la DGCC, indiquant que cette structure va faire l’objet d’une fermeture temporaire, a laissé entendre que «le gérant viendra s’expliquer tel que cela est prévu par les dispositions en vigueur». «Nous allons l’écouter, et s’il faut sanctionner, nous allons sanctionner sévèrement», a-t-il dit, prévenant ainsi tous ceux qui accentuent la vie chère dans le pays.

 

 
GR
 

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