Initié en début décembre 2020 par l’ex-maire intérimaire Serge William Akassaga Okinda, le recensement des agents de l’Hôtel de Ville de Libreville révèle que plusieurs centaines de personnes sur les 3 245 recensées à ce jour ne connaissent ni leur numéro de matricule ni le nom de leurs responsables hiérarchiques.

Eugène M’ba (au milieu) et ses adjoints sont attendus sur la question des effectifs pléthoriques de la mairie de Libreville. © D.R.

 

La cour du roi Pétaud. Pour beaucoup, c’est ce qu’était devenu l’Hôtel de Ville de Libreville ces dernières années, du temps où Léandre Nzué, actuellement incarcéré à la prison centrale, en était le patron. Et le recensement des agents lancé le 9 décembre dernier par l’ex-maire intérimaire Serge William Akassaga Okinda tend à confirmer l’idée selon laquelle l’ordre avait désormais quitté l’institution et chaque roitelet faisait à sa guise, recrutant du personnel à tour de bras.

En cours de finalisation, le rapport du recensement qui viendra incontestablement compliquer le mandat du nouveau maire Eugène M’ba révèle déjà que le nombre d’agents municipaux est de 3 245 à ce jour. Selon L’Union, 3 173 dossiers ont été traités et 65 sont encore en cours de traitement. Dans son édition du 15 janvier 2021, le quotidien révèle aussi que bon nombre des personnes avec lesquelles les agents recenseurs se sont entretenus ne connaissaient pas ou n’avaient tout simplement pas de numéro matricule les identifiant comme agents municipaux. Certains étaient par ailleurs incapables de donner le nom de leurs responsables hiérarchiques.

Mais nos confrères se sont surtout attardés sur la différence de chiffres entre le rapport du recensement fourni le 16 décembre et celui du 18 décembre 2020. De 2 320, le nombre d’agents recensés était passé à 3 245 deux jours plus tôt. Soit 925 agents de plus, dont l’origine reste à déterminer.

«Selon certains cadres municipaux, ce deuxième chiffre est obtenu au lendemain de la passation de service entre le maire entrant et son prédécesseur intérimaire», rapporte le quotidien, laissant planer un doute sur la gestion de Serge William Akassaga Okinda. Le maire intérimaire aurait-il lui aussi profité de son séjour de trois mois à la tête de la mairie de Libreville pour embaucher près de 1000 nouvelles personnes à l’Hôtel de Ville ? Mystère.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Arrêtez de distraire. Ce qui se passe à la mairie de Libreville n’est pas un cas isolé. Toutes les administrations gabonaises sont gérées de la même façon. Ils n’ont pas d’autres choix que d’appliquer la chienlit cultivée par Omar Bongo et aggravée par la gestion d’Ali Bongo. Les Bongo et le PDG sont si illétgiimes qu’ils ne faut pas rêver qu’ils vont y mettre fin. Depuis des decennies c’est la corruption, le clientélisme et la fabrications des roitelets qui leur permet de confisquer l’appareil d’état au service de leur maintien illégitime au pouvoir. Léandre Nzué avait dit qu’il recrutait ces agents inutiles comme électeurs pour Ali Bongo en 2023 plus que par souci pour une bonne gestion et le développement de la municipalité. Il ne faisait qu’appliquer la culture du pdg en matière d’exercice du pouvoir qu’il faut conserver par la corruption. Il faut récompenser les militants parfois pour des basses besognes comme la fraude et le recrutement de boeufs votants en sacrifiant le Gabon des générations futures avec des agents publiques qui n’ont pour unique qualité leur corruptibilité au service des intérêts d’Ali Bongo en premier qui ne veut d’un Gabon appartenant à tout les gabonais notamment par la circulation des intelligence grâce à la démocratie et l’alternance alors que sa gouvernance c’est plus de 10 ans de médiocroté. Si les Bongo n’étaient pas si égoïstes, mettant leurs intérêts cupides au dessus du Gabon, les receutements devaient être récormer en profondeur, de telle sorte à garantir que les meilleurs d’entre nous accèdent aux places qui les reviennent pour une administration assez éfficace pour une vitesse de développement optimale. Voilà Ali qui malgré sa médiocrité qui l’empêche de pouvoir s’entourer de personnes moins médiocres et pourris que lui veut nommer des parlementaires. On est foutu avec ce tout nomminations, copinage…

  2. Hermann O. dit :

    Merci GR. Ceci n’est cependant pas un scoop mais plutôt une vérité de La Palice. Et ce type d’informations est vulgarisée aujourd’hui du fait essentielement des guérres fatricides au sein du PDG ou des indélicats n’étant plus en odeur de saintété avec les cercles du pouvoir. Nous ne sommes pas niais. Faites une enquête plus exhaustive avec une periode remontant aux années du pére Mba et vous constaterez que c’est une pratique « savamment entretenu » par les différents maires qui s’y sont succédés. Certains repoussant encore plus loin, sans vergogne, les limites des autres. Quant au 925 agents recrutés par le maire sortant en 3 mois cela ressemble plus à de l’enfumage! Un oubli volontaire qui aurait été rectifié? Cela me semble plus probable.

    • Gayo dit :

      Leandre Nzue avait lui-même dit lors d’une interview qu’il avait donné du travail a des gabonais pour avec pour objectif de les voir voter pour Ali Bongo. Si il estimait que ses nouvelles recrues allaient pouvoir peser significativement en 2023 pour l’élection d’Ali Bongo c’est parce qu’il connaissait le nombre aussi important.

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